Le manège du bonheur, qu’est-ce que c’est ?
Es-tu en quête perpétuelle d’expériences agréables dans le but d’être plus heureux.se ? Si oui, comme beaucoup de personnes, tu es probablement dans ce que l’on appelle le « manège du bonheur ». Qu’est-ce que c’est ? Pour t’expliquer de quoi il s’agit, laisse-moi illustrer le processus.
Une fois que tu obtiens ce que tu désirais tant, as-tu déjà pris le temps de réfléchir au processus qui s’opère en toi ?
- Dans un premier temps, on ressent une grande satisfaction.
- Ensuite, et ce très rapidement, on s’habitue à cette satisfaction. Au bout de quelques jours (ou semaines), le plaisir n’est plus le même qu’au départ.
- Donc, afin de ressentir à nouveau cette forte satisfaction, on se remet en quête d’autre chose. Le cycle se répète.
Prenons un exemple concret. Supposons que tu penses qu’acheter une nouvelle voiture va te rendre plus heureux.se.
- Au départ, tu ressentiras certainement un grand plaisir à la conduire et à la posséder.
- Cependant, au fil des semaines, ce plaisir si fort va diminuer, voire s’estomper. Tu vas t’habituer à cette satisfaction et moins la savourer.
- Enfin, ta voiture va devenir davantage « normale » et ton esprit va jeter son dévolu sur un nouveau désir à satisfaire. Le but pour le cerveau étant toujours d’être plus heureux.se grâce à une expérience nouvelle et agréable.
Les psychologues appellent ce phénomène « adaptation hédonique ». Il est décrit comme « la tendance des humains à revenir rapidement à un niveau de bonheur stable en dépit d’événements positifs ou négatifs majeurs ou de changements importants dans leur vie ».
L’adaptation hédonique est souvent illustrée par la métaphore du tapis roulant. Il faut continuellement travailler (ou fournir des efforts) pour maintenir un certain niveau de bonheur. Tout comme il faut perpétuellement courir pour tenir sur le tapis roulant.
Le manège du bonheur au quotidien
A ton avis, pourquoi les personnes qui en apparence ont « tout pour être heureuses », continuent sans cesse d’en vouloir toujours plus ?
Un salaire plus élevé, la dernière voiture, le nouveau smartphone… La richesse, le statut social, les nombreuses possessions, l’humain est tenté d’en vouloir toujours plus. Le schéma est le même pour tous.
Une fois en possession de tout ça, avec l’habituation hédonique, on s’habitue et on souhaite obtenir de nouvelles choses, vivre des expériences nouvelles. La satisfaction est au cœur de ce processus.
Si tu souhaites éprouver un sentiment de réussite et de satisfaction au quotidien, tu peux facilement comprendre que rester dans ce « manège du bonheur » n’est pas viable.
« Si vous voulez rendre une personne heureuse, n’ajoutez pas à ses richesses, mais ôtez à ses désirs. »
Épicure
Alors, maintenant qu’on a connaissance de ce processus mental, qui nous touche tous, comment faire pour le déjouer ? Ou simplement réduire son impact sur notre quotidien, afin de savourer davantage ce que l’on possède ?
Dans la suite de cet article, nous allons voir 5 priorités qui aident à ressentir la satisfaction de manière durable au quotidien. C’est parti !
5 priorités qui contribuent à un bonheur durable et réduisent l’adaptation hédonique – Sortir du manège du bonheur
1 – Travailler pour gagner « suffisamment » d’argent
La première clé pour sortir du manège du bonheur est la suivante. Pour vivre et subvenir à nos besoins, on a besoin d’argent. Plus ou moins en fonction de nos vies, bien sûr, mais quand même.
Au bout d’un certain montant d’argent gagné, quand tous nos besoins vitaux, de confort et de loisirs sont satisfaits, l’argent supplémentaire ne contribue plus à notre bonheur. Voir même il peut être une source d’inquiétude quant à sa gestion.
De nombreuses études ont montré qu’une fois dépassé un certain salaire par mois, notre niveau de bonheur n’augmentera plus, car tous nos besoins essentiels sont déjà comblés.
Alors, une fois qu’une situation financière stable et sécurisante pour soi est atteinte, il n’est plus utile de « courir après l’argent » et d’en vouloir toujours plus. Les promotions, les primes, c’est toujours plaisant évidemment, c’est un vrai plus, mais ce n’est plus si vitale.
On peut alors lâcher prise et sortir de cette course effrénée. Vivre son travail avec davantage de sérénité, sans se tuer à la tâche. Car oui, à vouloir toujours une promotion, une augmentation, on finit par subir ce stress (que l’on s’inflige parfois soi-même ?). Ne serait-ce qu’un peu plus de sérénité financière, ça enlève une sacrée charge mentale.
T’es-tu déjà posé la question suivante : Combien d’argent ai-je besoin par mois pour combler mes besoins vitaux et de confort ? Répondre à cette question est très puissant. Cela te donnera un aperçu de tes besoins à combler et de là où tu te situes dans ce processus.
Aussi, à ton avis, si l’on garde en tête le mécanisme de l’adaptation hédonique : Qu’est-ce qui va te rendre le plus heureux, acheter un objet ou vivre une expérience ? Acheter un superbe smartphone ou voyager avec des ami.e.s ? Dans 10 ans, qu’est-ce qui restera gravé le plus dans ton esprit ?
2 – Améliorer sa santé et son énergie
La seconde clé pour sortir du manège du bonheur concerne la santé.
Ici, c’est simple : Quand tu es en pleine forme, tu mets toutes les chances de ton côté pour te sentir bien et satisfait. A l’inverse, quand tu es malade, c’est beaucoup plus difficile de se sentir aligné durablement et de ressentir de la satisfaction. Aussi, quand tu as une mauvaise hygiène de vie, c’est comme se mettre des bâtons dans les roues.
Oui, la santé physique impacte directement ton état mental. Alors, une manière pro-active de contribuer à un bonheur durable et de réduire l’adaptation hédonique, est de mettre tout en œuvre pour être le plus en forme possible. On parle d’abord de la forme physique, et aussi de la forme mentale.
Un bon fast-food, sur le coup ça fait plaisir, mais dès le soir même ou le lendemain, plus aucune satisfaction liée à ce repas. En revanche, un repas équilibré permet de se sentir bien dans son corps et dans son esprit. Même si on le remarque moins, car ce qui est positif (doux) est moins visible que ce qui est négatif (douloureux).
C’est pareil pour l’activité physique régulière. Elle contribue très concrètement à se sentir bien physiquement et mentalement. Pourtant, tout ce qu’il se passe dans notre cerveau, toutes les hormones libérées, on ne les observe pas concrètement. Notre corps ressent ces éléments subtils !
Alors, autant mettre toutes les chances de son côté et ne pas se mettre de bâtons dans les roues en matière de forme physique.
Si on donne à notre corps ce dont il a besoin pour fonctionner de façon optimale (nourriture, exercice, repos), on récolte les bénéfices dans les mois et années à venir.
2bis – As-tu déjà essayé la méditation ?
C’est lorsque que je me suis penché sur les bienfaits de la méditation pour l’esprit et le corps, que je me suis procuré le livre 3 Minutes à méditer du psychiatre Christophe André.
Si la psychologie t’intéresse, probablement que tu connais déjà cet auteur, qui a déjà écrit de nombreux (excellents) bouquins et qui est médiatiquement connu.
Étant complètement novice, je voulais mettre les pieds dans le plat, tout en étant guidé dans cet apprentissage. En parallèle, j’utilisais une application de méditation guidée pour effectuer des exercices pratiques (celles dont je te parle au début de l’article). Ce livre m’a apporté des bases très intéressantes dans ma pratique de la méditation.
Et force est de constater que ce bouquin et la pratique qui en découle a grandement amélioré mon quotidien. C’est fou de se dire qu’il « suffit » de prendre 10 minutes dans une journée pour méditer, pour que tout le reste de la journée soit bien plus légère.
Ce livre se lit, se relit, se picore au fil des jours, puis on y revient dès que l’envie se fait sentir, pour découvrir de nouvelles perspectives et interprétations sur ce qu’est la méditation. Méditer, c’est un état d’esprit.
Il donne des pistes de réflexion pour calmer son mental et apprécier ce qui nous entoure. En toute simplicité. Nos relations avec autrui en sont grandement améliorées, cela va de soi.
Bon, soyons clair, et tu l’as compris très vite, je suis un grand convaincu de Christophe André. J’ai lu 5 de ses bouquins, tout autant intéressants les uns que les autres. Alors oui, je suis subjectif quand je te parle de ce bouquin. 🙂 Et je ne suis pas la seule personne à aimer son travail. Son succès dans les librairies parle de lui-même.
3 – Passer du temps avec des personnes que l’on aime
La troisième clé pour sortir du manège du bonheur concerne nos relations.
Un point commun à tous les êtres humains : se retrouver en famille, avec des ami.e.s ou des personnes avec qui on se sent bien, c’est une des clés du bonheur au quotidien. Côtoyer les bonnes personnes pour soi. Les gens que l’on côtoie sont plus importants que le contexte dans lequel on les rencontre.
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« Bien s’entourer pour réussir »
T’es-tu déjà posé la question suivante : Suis-je plutôt extraverti.e ou introverti.e ? Avoir la répone à cette question est d’une grande aide.
Les personnes extraverties se ressourcent au contact des autres. Les interactions sociales sont dynamisantes et stimulantes. Après une bonne journée entre ami.e.s, ces personnes sont requinquées et pleines d’énergie.
Les personnes introverties se ressourcent dans leur intérieur. Les temps calmes et les moments « seul avec soi-même » sont revigorants et rechargent les batteries. Après une bonne journée sans trop d’interactions sociales, ces personnes sont à nouveau pleines d’énergie et prêtes à retourner au contact des autres.
Le contact social est tout aussi important dans les deux cas. Les interactions sociales sont centrales et indispensables pour tous. C’est juste la manière de gérer son énergie au quotidien qui est différente. Alors, plutôt extraverti.e ou introverti.e ?
Comme les liens que l’on tisse avec autrui sont un facteur impactant directement notre bonheur, autant bien gérer son énergie. Mettre toutes les chances de son côté afin d’être pleinement réceptif et présent durant ces précieux moments. Peut-importe la quantité de moments et de liens dont on a besoin, ce qui importe vraiment c’est la qualité !
4 – Supprimer les sources de stress chronique
La quatrième clé pour sortir du manège du bonheur concerne le stress.
Au quotidien, il y a des choses qui nous causent du stress sur lesquelles nous avons le pouvoir d’agir. Il y en a d’autres sur lesquelles on ne peut pas faire grande chose, à part changer notre perception vis-à-vis de ces choses. (On finit par avoir un petit pouvoir finalement 😉.)
Le constat est simple : Pour être plus heureux.se, on peut réduire (ou tenter de réduire) ce qui nous cause du stress. Ce qui nous impacte négativement et nous porte sur les nerfs.
Par exemple, si les médias que vous écoutez vous stressent et vous rendent négatifs, pourquoi n’arrêtez-vous pas tout simplement de les écouter ? Hop on éteint les infos à la télé lors des repas…
Les informations vraiment importantes, ne vous inquiétez pas, votre entourage vous en fera part très rapidement. Vous ne serez pas mis.e à l’écart. Vous vous autorisez juste à ne plus subir ce stress chronique lié aux médias.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« Être plus heureux grâce à la diète médiatique »
Il s’agit d’un exemple parmi tant d’autres. Pour continuer d’illustrer cela, je vais volontairement tirer le trait de certains autres exemples :
- Cet ami si négatif qui te tire vers le bas. Dans le fond, qu’est-ce qui t’oblige à continuer de le côtoyer ? S’il t’impacte négativement, tu es en droit de remettre en question le lien amical.
- Ce travail que tu n’aimes pas depuis tant d’années. Qu’est-ce qui t’empêche d’amorcer un processus de reconversion professionnelle ? Tu as peut-être fait ton temps dans ce job, il est peut-être temps de changer de vie professionnelle.
- Ce client qui t’agace tous les jours et qui te fait perdre du temps. S’il te pourri la vie, honnêtement, tu as tout à gagner à arrêter de travailler avec lui/elle. L’énergie que tu retrouveras te permettra de trouver de nouveaux clients plus positifs.
5 – Se lancer un nouveau défi
La cinquième clé pour sortir du manège du bonheur concerne nos nouveaux défis.
Beaucoup de gens pensent que « ne rien faire » toute sa vie, c’est génial et que ça permet d’être heureux. Pourtant les personnes qui sont à la retraite en témoignent souvent : avoir du temps ne rime pas forcément avec épanouissement.
Ce qui est épanouissant dans le fait d’avoir du temps, c’est la conséquence : on a du temps pour faire ce qui nous plait. Ce qui permet de se sentir plus heureux, c’est d’être dans le mouvement.
C’est transposable dans la vie quotidienne, pour tous. On peut se fixer un objectif de vie ou plusieurs. Le chemin que l’on va entreprendre pour atteindre cet objectif sera stimulant et rempli d’aventures de vie. C’est bien ça qui est stimulant.
Avoir du temps, c’est bien, faire des choses épanouissantes pour soi grâce à ce temps, c’est bien mieux.
C’est tout aussi vrai, même quand on a peu de temps à disposition. Se lancer un nouveau défi, de temps en temps, c’est une source de bonheur également.
Cela peut prendre de multiples formes : apprendre un nouvel instrument de musique, développer une nouvelle compétence, courir un marathon, construire une cabane ou que sais-je encore… 😊
Pour illustrer l’importance de se lancer un nouveau défi dans la vie, nous allons conclure avec cette citation très parlante :
« Nous agissons comme si le confort et le luxe étaient une nécessité vitale, alors que la seule chose dont nous avons besoin pour être heureux est de pouvoir nous passionner pour quelque chose. »
Charles Kingsley
Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 🙂
Pour t’aider à définir concrètement ce que tu veux faire de ta vie professionnelle, à l’aide d’exercices, je t’invite à recevoir gratuitement le guide que je te propose sur ce site : « Faire le point sur sa vie professionnelle et personnelle (4 exercices) ».
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