Faire une pause : A quand ça remonte ?
A quand remonte la dernière fois que vous vous êtes autorisé.e à faire une pause ? J’entends par là, une vraie coupure, tant physique que psychologique. La pause s’impose ?
Avoir du temps libre ne rime pas toujours avec repos. On profite souvent de ce temps en rab pour faire des tâches ou des activités que l’on n’a pas l’occasion de faire en temps normal. Au final, on continue d’être (hyper)actif à longueur de journée, un peu comme au boulot.
Est-si simple de faire une pause, une vraie ?
Les jours passent et on n’a pas vraiment déconnecté. Même en faisant des choses différentes du travail, on continue à garder un rythme similaire. Notre cerveau continue de fonctionner de la même manière. Il est donc compliqué de réaliser pleinement que l’on devrait prendre du temps pour faire une pause et s’autoriser à décompresser.
Deux facteurs entrent en jeu.
– D’abord, sur le plan physique.
C’est normal, au fil des semaines, vous avez accumulé de la fatigue. Bonjour les petites / grosses cernes, les tensions musculaires sur les trapèzes et le teint pâle !
Deux jours de repos ne suffisent pas à se requinquer entièrement, vous serez d’accord avec ça. Même si cela peut faire le plus grand bien, si l’accumulation se fait depuis plusieurs mois, il vous faudra bien plus de temps pour vous sentir revigoré.e.
Déjà, rien que sur le sommeil. Se lever tôt tous les jours de la semaine, rattraper comme on peut le week-end, pour recommencer toutes les semaines qui suivent, c’est tout un art. Un petit excès à la place de notre jour de repos habituel et hop, la fatigue s’accumule sur toute la semaine.
Cela se ressent aussi au niveau de votre énergie physique. A force de trop tirer sur la corde au quotidien, votre niveau global d’énergie vitale est amoindri. Oui, même si vous faites un métier qui n’est pas « manuel ».
Votre corps vous envoie beaucoup de signaux sur votre état de santé et de fatigue. Les prendre en considération est tout un art, qu’il est essentiel de savoir décrypter.
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« 3 signes qu’il est temps de lever le pied »
– Votre corps parle pour vous
Connaissez-vous le monde du langage non-verbal ? La communication corporelle ? Il s’agit d’un domaine, beaucoup décrié, mais qui fait néamoins ses preuves.
C’est exactement à ce domaine, au non-verbal, que s’intéresse l’excellent livre Ces gestes qui vous trahissent de Joseph Messinger.
On dit que 80% de la communication entre deux individus passe par le corps, par le non-verbal. Savez-vous quel message renvoie votre posture lorsque vous êtes en entretien d’embauche ou à un diner avec des amis ?
Lorsque vous êtes dans un état mental excellent, votre corps « s’ouvre » au monde extérieur. A l’inverse, lorsque vous êtes stressé.e ou deprimé.e, vous corps a tendance à se renfermer davantage sur lui-même.
Et ça, votre interlocuteur le perçoit. Consciemment ou inconsciemment.
Personnellement, j’ai toujours ADORÉ observé les gens qui m’entourent. Alors, quand je suis tombé sur ce bouquin, je me le suis procuré ni une ni deux, et je l’ai dévoré en un rien de temps. J’y suis régulièrement retourné, parce qu’au vu de la quantité d’informations à intégrer, cela demande du temps.
Il s’agit d’une excellente base, une entrée concrète en matière si vous souhaitez en savoir davantage sur le monde si intriguant du langage non-verbal.
L’auteur y analyse des situations du quotidien. Dans le milieu professionnel, relationnel, amoureux et aussi les postures des personnages publics (femmes et hommes politiques). C’est très utile pour apprendre à comprendre l’état intérieur de son interlocuteur. Aussi à voir les signes qui montrent qu’il est temps de lever le pied, si vous êtes stressé.e par exemple.
– Ensuite, sur le plan psychologique.
On entend souvent dire, qu’après des mois sans congés, il faut minimum deux semaines pour réussir à pleinement déconnecter du travail. Cette période est variable en fonction de votre capacité à déconnecter. Elle varie aussi en fonction de la dose de stress accumulée au fil des semaines.
Au bout d’une bonne semaine, beaucoup de personnes témoignent du fait qu’ils commencent à profiter pleinement de leur temps de pause.
C’est compréhensible. La première semaine, même si vous partez en vacances (ou que vous profitiez de votre lieu de vie), votre cerveau est encore en « mode travail ». Le cerveau aime la routine et la répétition des actes. Il s’y habitue très vite.
C’est seulement ensuite, lorsqu’il déconstruit les habitudes de travail, et qu’il réalise que vous êtes réellement en repos, que vous pourrez pleinement profiter de votre temps libre.
Ce n’est pas une fatalité, certains arrivent à déconnecter bien plus rapidement, en seulement une journée. Or, dans la plupart des cas, gardez à l’esprit qu’il est normal d’avoir besoin d’un laps de temps assez conséquent avant de réaliser pleinement que l’on est en repos.
Pas la peine de culpabiliser si vous êtes en congés et que vous peinez à décrocher, c’est courant.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« Apprendre à déconnecter du travail :
Votre entourage vous dit merci ! »
Faire une pause : Est-ce ne rien faire ?
Avant tout, faire une pause rime avec faire ce qui vous fait du bien, ce qui vous ressource sur l’instant.
- Peut-être avez-vous besoin de ne rien faire ?
- Ou bien au contraire de pratiquer une activité qui vous détend ?
- Ou alors partir vous évader quelques jours dans un lieu qui vous inspire ?
Aussi, cela peut être « ne rien faire ». Plus facile à dire qu’à faire, surtout si votre cerveau est constamment en mode « productivité ».
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« Prendre le temps de ne rien faire »
Oui, prendre du temps pour soi, c’est vital. Alors pourquoi est-ce si difficile ?
S’autoriser à faire une pause
La cause principale est la culpabilité. Que l’on se met tout.e seul.e ou que notre environnement nous impose. « Je ne fais rien alors que je pourrais avancer sur mes projets ou les tâches ménagères. » Faire une pause est souvent vu comme du temps de perdu.
Pourtant, on le sait tous, sans pause régulière, on n’avance à rien. Faire des pauses régulièrement est primordial. Qu’il s’agisse de courtes pauses durant vos journées de travail, mais aussi des pauses plus longues, de quelques jours à quelques semaines, pour stopper votre rythme infernal « métro-boulot-dodo ».
Quand on tire trop longtemps sur la corde, sans s’autoriser à faire de pause dans sa vie quotidienne, on peut arriver à bout de souffle. C’est souvent le cas des personnes qui prennent plusieurs mois de pause dans leur vie, ou même une grosse année sabbatique.
Le journal Les Echos a écrit un article pour aider à faire une pause sans nuire à sa carrière. L’idée est avant tout de faire une pause, car c’est nécessaire, mais sans se mettre de bâtons dans les roues.
Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 🙂
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