Progresser grâce à l’échec
On nous a appris à résoudre les problèmes lorsqu’ils surviennent. Même à les régler avant qu’ils ne soient réellement là : l’anticipation dans toute sa splendeur. C’est très pratique au quotidien, mais cela nous pousse continuellement à éviter les erreurs, sous toutes ses formes. Pourtant, il est possible de tirer profit de ses erreurs…
On recherche une certaine forme de perfection dans nos actions. Les erreurs, ou bien le fait de se tromper, sont vues comme quelque chose de profondément négatif.
Et si on voyait les choses autrement ? Et s’il fallait justement faire l’éloge des erreurs ? Le fait de se tromper peut être vu comme une démarche qui fait progresser. 😊
Dans cet article, nous allons voir en quoi le fait d’échouer, associé à une volonté d’amélioration personnelle, va vous aider à progresser sur de nombreux domaines.
1 – Prendre conscience du problème
Face à un échec, plusieurs réactions sont envisageables. Encore une fois, tout dépend de la manière de voir les choses.
Dans bien des cas, l’échec est vu comme une catastrophe.
« J’ai raté mon entretien d’embauche ! »
« Je n’ai pas été sélectionné pour le poste auquel j’ai candidaté ! »
« Mon projet professionnel ne s’est pas concrétisé ! »
« Je n’arrive pas à faire telle ou telle chose… »
Cette réaction est normale, instinctive si j’ose dire. Il s’agit d’une première étape de la résolution du problème. A ce stade, on prend conscience de la problématique.
Cette situation étant désagréable, beaucoup cherchent à la fuir. Toutefois, ils s’y prennent souvent d’une drôle de manière : en se concentrant uniquement sur ce qui ne va pas.
Alors ils restent bloqués dans la difficulté, incapable de trouver des solutions ou de voir le « verre à moitié plein » pour le futur. Il s’agit d’une vision à court terme, alors qu’il vaudrait mieux avoir une vision à long terme. Comment allez plus loin et réellement tirer profit de ses erreurs ?
2 – Différencier l’émotionnel du factuel
Peut-être que ce poste n’était finalement pas fait pour cette personne ? Il y a des raisons à la survenue de cet échec. La vraie question n’est plus de se concentrer sur les émotions négatives ressenties dans l’instant, mais bien sur les éléments factuels qui ont amené à cette situation.
Il s’agit de la deuxième étape de la démarche : différencier les ressentis émotionnels des éléments purement factuels.
Si l’on se concentre uniquement sur ses ressentis propres, on peut facilement avoir l’impression d’avoir raté un entretien d’embauche. Après tout, on a des intérêts importants à être recrutés, les enjeux sont stressants. De plus, nous ne sommes pas dans la tête du recruteur, on ne sait pas ce qu’il pense.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« Pourquoi un entretien ne se déroule jamais comme prévu ? »
Il est alors important de bien dissocier ses propres craintes/jugements personnels. On peut avoir l’impression d’avoir raté notre « prestation », alors qu’en réalité le jury peut avoir été complètement séduit. Il faut objectiver la critique que l’on se fait.
Réfléchissez aux éléments factuels qui peuvent vous aiguiller sur ce qui a réellement dysfonctionné, ou bien ce qui a marché parfaitement bien. La prise de recul n’en sera que plus pertinente.
3 – Rechercher l’amélioration
Maintenant que vous avez identifié les causes de votre échec, nous pouvons passer à la troisième étape de la démarche : la recherche de l’amélioration.
C’est à ce stade que beaucoup s’arrêtent. Ils pensent qu’avoir pris conscience du problème est l’étape finale pour réguler la situation. Bien sûr, cette étape est essentielle, mais ce n’est que le début…
Ils ont fait le plus dur, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? C’est déjà assez difficile comme cela de se remettre en question et d’identifier ce qui n’a pas marché. Or, c’est dans un futur plus ou moins proche que le positif viendra, avec la suite de la démarche.
Si l’on ne continue pas l’analyse jusqu’au bout, on peut être certain de reproduire continuellement les mêmes erreurs, et par le fait, de toujours subir le négatif de nos échecs.
Il ne faut pas répéter les erreurs que l’on vient de commettre, sinon, la démarche n’a aucun intérêt… Se tromper pour apprendre et s’améliorer : OUI. Se tromper pour se tromper : NON.
Faire des erreurs, c’est normal et même positif
Les conseils du psychiatre Christophe André dans son livre Imparfaits, libres et heureux: Pratiques de l’estime de soi font souvent référence à cette notion d’échec.
Je tiens à vous parler de ce livre, qui pour moi est sans aucun doute LE livre à lire en termes de psychologie et d’estime de soi. Il m’a tellement parlé que je retourne régulièrement feuilleter des pages lorsque j’ai des moments de doute.
- Comment réagissons-nous face à l’échec ?
- Qu’est-ce que cela veut dire de nous et de notre manière de nous percevoir ?
- Comment améliorer notre estime de soi et enfin vivre sereinement ?
Autant de questions que Christophe André traite dans les pages de son bouquin.
Pour lui, un des chemins du bonheur est d’accepter notre imperfection, pour vivre libre et heureux. D’où le titre. 🙂
Voici les mots de l’auteur, qui je trouve résument très bien l’idée principale du livre : « Ne plus se soucier de l’effet que l’on fait. Agir sans craindre ni l’échec ni le jugement. Ne plus trembler à l’idée du rejet. Et trouver tranquillement sa place au milieu des autres. »
Vous comprendrez le lien entre ce bouquin et le thème de l’article. Se tromper, c’est normal. Tout le monde fait des erreurs. Ce doit même être une force pour progresser. Faisons-en l’éloge. 🙂
L’art de se tromper en tirant profit de ses erreurs
Que nous reste-t-il à faire alors ?
En prenant chaque élément qui a posé problème, posez-vous la question suivante : Si la situation devait se reproduire, comment pourrais-je agir pour que les choses se déroulent mieux ?
« Améliorez-vous d’1% par jour,
et au bout de 70 jours vous êtes deux fois meilleur. »
Alan Weiss
Reprenons l’exemple de l’entretien d’embauche raté.
Si lors de ce rendez-vous, c’est votre stress qui vous a fait perdre vos moyens, vous savez désormais qu’un travail sur vous-même sur la « gestion du stress » vous aidera forcément.
Aussi, si le problème vient d’un manque de diplôme dans le domaine dans lequel vous postulez, vous savez qu’entreprendre une démarche diplômante (ou même juste certifiante), vous aidera d’une manière pertinente.
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« La chance est une compétence »
Les raisons de vos échecs sont diverses et variées. Ainsi, avec les deux exemples précédents, on a vu qu’elles peuvent être liées à notre état émotionnel (donc à des critères subjectifs) ou bien à des éléments bien plus concrets/factuels (donc à des critères objectifs).
4 – Passer à l’action et tirer profit de ses erreurs
Passons maintenant à la quatrième étape : l’action.
Et oui, c’est bien beau de savoir ce qui ne va pas, et comment régler la situation, mais si vous n’agissez pas pour résoudre le problème, les choses ne changeront pas. 😉
On peut avoir le plus beau plan du monde, sur le papier, il ne servira à rien si vous ne le mettez pas en application à l’aide d’actions.
La encore, c’est ici que certains s’arrêtent. Ils ont toutes les clés en main pour améliorer leur situation, ce qui est une excellente chose, mais ils n’appliquent pas ces conseils.
Ce comportement est typique des gens qui veulent aller mieux, qui ont toutes les clés en main pour aller mieux, mais qui passent leur temps à se lamenter et rester immobile.
Après tout, résoudre nos situations problématiques est souvent une conséquence de notre volonté : cela relève de la motivation et de l’envie. Certains peuvent se complaire dans une situation désagréable (pour tout un tas de raisons).
Cependant, dans mes articles, je m’adresse à ceux qui veulent réellement changer leur situation. Ceux qui ont envie de faire bouger les choses et d’améliorer leur quotidien. Cela passe toujours par l’action. Cela doit devenir une habitude.
Agir après réflexion. La réflexion seule ne fait pas progresser.
Voir l’échec comme un processus bénéfique
N’oublions pas que ce que nous vivons, beaucoup l’ont vécu avant nous. Il y a 2 000 ans, les philosophes exprimaient des problématiques humaines similaires à ce que nous pouvons vivre aujourd’hui. La société change mais les ressentis humains restent les mêmes.
Des solutions ont alors été trouvé. C’est pour cela que les méthodes et les process existent. Ils permettent de gagner un temps fou, en suivant une méthode éprouvée et validée.
Que vous ayez trouvé la solution à votre échec, par vous-même ou grâce à un conseil d’autrui, le résultat doit être le même : vous devez agir et appliquer ce conseil. Si vous ne le faites pas, votre échec restera un échec. L’objectif est de transformer le problème en réussite.
C’est ce qu’on appelle tirer profit de ses erreurs !
Tirer profit de ses erreurs et identifier les bénéfices
J’aime utiliser la métaphore de la pâtisserie pour résumer les principaux bénéfices de l’échec.
C’est comme si vous vouliez faire un excellent gâteau.
- Au début, vous essayez sans recette, à l’instinct. Forcément, à moins d’avoir la science infuse, vous ratez incroyablement votre pâtisserie. Il s’agit ici de la première étape : vous prenez conscience du problème.
- A force de vous tromper, vous comprenez alors qu’il manque tel ingrédient ou bien qu’un élément est présent en trop grande quantité, il ne s’agit pas de vous en tant que tel. Bref, malgré votre frustration personnelle, vous arrivez à identifier, avec des éléments factuels, ce qui cloche. Il s’agit de la deuxième étape : différencier les ressentis émotionnels des éléments purement factuels.
- Vous avez compris qu’il est utile de suivre une recette car certaines règles doivent être suivies. Vous recherchez des recettes sur internet ou bien vous demandez à vos proches de vous montrer comment faire, pour avoir une solution. Il s’agit de la troisième étape : la recherche de l’amélioration/solution.
- Désormais, vous avez toutes les cartes en main pour réussir. Il ne vous reste plus qu’à agir. Vous décidez de dépasser votre frustration initiale, et vous vous relancez dans l’élaboration de ce fameux gâteau. Il s’agit de la quatrième étape : l’action.
Après avoir appliqué tous ces conseils pratiques, vous voyez avec vos propres yeux et vos ressentis personnels que le gâteau est réussi. Vous êtes contents de vous-même et la situation initiale est résolue. Vous récoltez les fruits de vos efforts.
Cette métaphore s’applique à grand nombre de situation d’échec dans nos vies professionnelles.
Ainsi, se tromper est extrêmement positif. C’est comme cela que l’on s’améliore. Si l’on ne prend pas le risque de se tromper, on n’apprend rien. Or, en échouant, on apprend. On peut alors ne plus se tromper dans ce domaine. 😊
J’espère que cet article vous aura fait réaliser qu’il est totalement possible et positif de tirer profit de ses erreurs.
Par où commencer ?
Si vous souhaitez obtenir des conseils sur la reconversion professionnelle, car vous êtes aujourd’hui dans un job qui ne vous convient pas, je vous invite à lire les autres articles présents sur le blog.
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Merci à d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 😊
j’ai vraiment ces conseils et réflexions que vous avez partagé et je pense que je dois commencer à travailler sur moi même. Merci infiniment