La question incontournable
En voilà une bien belle question… « Tu fais quoi dans la vie ? »
Lorsque vous rencontrez quelqu’un, vous pouvez être sûr que dans la majorité des cas, ce sujet va venir sur le tapis très rapidement.
Comme s’il le fallait.
Par habitude, politesse, par curiosité ou simplement pour relancer la conversation ? Et si la raison pour laquelle on nous pose cette question est davantage nuancée ?
Pourquoi nous pose-t-on cette question ? « Tu fais quoi dans la vie ? »
Tous, ne sommes pas réduits au métier que nous exerçons. Nous sommes d’accord là-dessus ?
Pourtant, le premier réflexe qui vient pour répondre à cette question, c’est celui-ci : dire l’intitulé de notre métier, de notre diplôme ou de notre (in)activité professionnelle.
L’attendu de cette question est bien là. On pourrait reformuler cette question de la manière suivante : « Quelle est ta profession / activité professionnelle ? ».
Cela sous-entend que vous « devez » être professionnellement ACTIF.
Oui, cette question sous-entend bien que « vous faites quelque chose dans la vie ». Professionnellement parlant.
Or, ce n’est pas le cas de tout le monde. Pour tout un tas de raisons, toutes légitimes et personnelles, on peut être dans une situation qui fait que l’on ne travaille pas du tout ou bien pas « comme tout le monde ».
Que ce soit un choix, ou une contrainte subie, cette absence d’activité professionnelle est présente, factuelle.
Pourquoi est-ce parfois délicat d’y répondre ?
En soi, aucun mal là-dedans et même si vous avez d’excellentes raisons de vivre comme vous le vivez, cette question « Tu fais quoi dans la vie ? » peut être violente. Voir même culpabilisante.
Difficile de répondre « Je prend du temps pour moi. » ou « Aujourd’hui, je ne souhaite pas travailler. » Quel blasphème. Même si c’est le cas et que c’est pour votre bien…
Si vous optez pour la franchise la plus totale, vous pouvez vous heurter à tout un tas de réactions surprenantes : incompréhension, jugement, pitié, désintérêt, jalousie.
Pourtant, cette période d’inactivité professionnelle, peu importe sa durée, c’est peut-être la meilleure chose qui vous soit arrivée dans votre vie ?
D’instinct, cela est vu négativement. Or, ce n’est pas toujours le cas, loin de là.
D’autres types de réactions, bien plus positives font parfois leur apparition, même si, soyons clairs, elles sont plus rares : envie, compréhension, curiosité bienveillante, inspiration.
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« Qu’est-ce que tu deviens ? »
Un exemple du quotidien
De nombreuses personnes font le récit de leurs aventures face à cette quête de sens et d’envie professionnelle. Et à vrai dire, je trouve ces témoignages toujours très touchants et poignants.
Le roman qui m’a le plus parlé à propos du burn-out et de la quête de sens qui en découle est le livre Et j’ai dansé pieds nus dans ma tête d’Olivia ZEITLINE.
Il s’agit d’un roman où l’autrice raconte le parcours de vie tumultueux de Charlotte : son burn-out, sa perte de repères, ainsi que sa remise en question et reconstruction profondes.
J’ai particulièrement apprécié dans ce livre l’importance que le personnage principale accorde à l’écoute de son corps et de son intuition. Au fil des chapitres, on est amené.e à réfléchir sur son propre rapport à ce qui nous fait profondément du bien en tant qu’être humain.
Trouver sa voie est très délicat, surtout dans un tel moment de tumulte. Pourtant, et c’est une des forces de ce bouquin, il nous montre que c’est bien quand on est au plus bas que l’on est forcé.e de tout remettre en question. Afin de remonter encore plus haut par la suite. Un beau message d’espoir et de réalisme. 🙂
Petit plus : il se lit vraiment facilement. Je l’ai personnellement dévoré en 2 petits après-midi.
Se baser sur les faits
Qu’est-ce qui différencie une personne au chômage d’une autre personne, par exemple salariée dans une entreprise ? Factuellement, uniquement le fait d’avoir une activité professionnelle ou non. Rien de plus.
Pourtant, on observe de nombreux jugements qui peuvent en découler. Les jugements et les interprétations prennent le dessus.
De prime abord, dans l’imaginaire collectif, on peut penser que la personne salariée est davantage impliquée dans la vie de la société que la personne sans activité professionnelle, juste parce qu’elle a un contrat.
Attention à ce raisonnement simpliste. C’est parfois le cas bien évidemment. Parfois, c’est l’inverse. Il faut regarder les situations de chacun et surtout « les raisons d’agir » de l’individu.
Peut-être que ce salarié, même s’il a un contrat, n’est clairement pas épanoui dans son quotidien professionnel, voir même qu’il commence à adopter des comportements contre-productifs, qui viennent rendre toxique son environnement de travail. On peut aussi assister à une certaine passivité dans son activité professionnelle.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« T’as pris ton après-midi ? »
Si (in)actif que ça ?
A l’inverse, la personne sans activité professionnelle peut s’investir au quotidien pour des causes et dans des activités qui contribuent à rendre notre société meilleure, mais sans pour autant avoir de contrat de travail pour effectuer ces tâches, du coup, difficile de justifier/valoriser cette activité. Elle n’en est pas moins active, bien au contraire.
Drôle de phénomène n’est-ce pas ? Paradoxal…
Si je vous explique cela, avec ces deux exemples volontairement caricaturaux, c’est pour vous faire réaliser que :
- On peut être « actif » dans la vie, sans pour autant rentrer dans la case « actif professionnellement ».
- Il est possible d’être « actif professionnellement » et être « passif » dans son travail.
- On peut être « actif » dans son « activité professionnelle ».
- On peut être « passif » et ne pas avoir/vouloir « d’activité professionnelle ».
Tous les cas de figure sont possibles, il n’y a pas de jugement de valeur à avoir. Chacun a ses raisons d’agir, qui lui sont propres et sont justifiées.
Comment répondre à cette question ? « Tu fais quoi dans la vie ? »
De nombreux articles se sont penchés sur le sujet, car ce n’est pas nouveau, bien au contraire. C’est le cas du site Positivr.
Revenons à nos moutons. L’option la plus couramment utilisée est de dire l’intitulé de son métier.
Veillez à bien observer si la personne vous pose cette question là par réel intérêt, ou juste par politesse. Cela va avoir une importance pour vous guider dans la manière de répondre à la question.
Si votre interlocuteur vous témoigne des grands singes d’intérêt lorsqu’il/elle vous pose cette question, vous pouvez aller pouvoir expliquer comme il se doit votre situation. Surtout, si la personne est curieuse et surenchérit, là vous pouvez rentrer dans le détail.
A l’inverse, si vous sentez que cette question est posée comme une formalité, soyez bref. Une simple phrase, ou juste un mot si votre situation le permet.
Si la personne est indisponible mentalement, « pas vraiment présente », ce qui arrive très souvent, nul besoin de la surcharger.
Oui, même si on vous pose la question, parfois, personne n’attend de vous que y répondiez vraiment. Délicat à percevoir, je vous l’admets, mais il s’agit bien d’une réalité. Soyons concis, et passez à autre chose.
Souvent, il s’agit juste d’une question de contexte, d’environnement, pas réellement d’un manque d’intérêt de votre interlocuteur vis-à-vis de votre personne. « Ce n’est pas le bon moment. » Voilà tout. 😊
« Tu fais quoi dans la vie ? » Répondre autrement
On peut aussi répondre à cette question de bien d’autres manières, bien plus originales et ô combien véridiques.
Certaines optent pour une réponse mettant en valeur leur :
- Passions
- Vie de famille
- Loisirs
- Psychologie
D’autres décident de ne tout simplement pas vraiment répondre à la question, à l’aide de subterfuges plus ou moins élaborés.
Oui, parfois, on a juste envie de passer un bon moment. Et si notre situation actuelle est difficile, source de réflexion quotidienne, cela peut venir « casser le moment » en nous replongeant dans nos réflexions.
Alors, pour rester dans le confort et dans le plaisir de l’instant, par moment, et c’est bien normal, on change rapidement de sujet ou bien on écourte, pour continuer à profiter de l’instant. On aura tout le temps qu’il faut plus tard pour penser à tout cela.
C’est aussi ça le fameux « lâcher prise » que l’on entend à longueur de journée : accepter notre situation et continuer de profiter de ce qui est, aujourd’hui.
Sur ces belles paroles, je vous souhaite une bien belle journée et j’espère que cet article vous aura fait réfléchir sur les questions « anodines » que l’on entend dans notre quotidien. 😊
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« Je dis ça, je dis rien… »
Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 😊
Pour vous aider à définir concrètement ce que vous voulez faire de votre vie professionnelle, à l’aide d’exercices, je vous invite à recevoir gratuitement le guide que je vous propose sur ce site : « Faire le point sur sa vie professionnelle et personnelle (4 exercices) ».
Il vous suffit de remplir votre prénom et votre adresse email pour recevoir ce cadeau (sur la droite de la page si vous êtes sur ordinateur ou en bas de la page si vous êtes sur tablette/smartphone).