Parfois, on se retrouve dans une situation où la motivation n’est plus présente. Pourquoi donc ? Nous étions pourtant motivés par nos choix de carrière ou tout simplement par nos choix de vie au quotidien. Est-ce utile de sortir des sentiers battus pour mieux revenir vers soi ?
Hélas, on ne se reconnaît plus vraiment dans ce que l’on fait. Le travail que nous faisons ne nous correspond pas, or nous pensions il y a quelques temps que celui-ci nous irait comme un gant. La motivation n’est plus là et l’incompréhension est grande.
« Certains ne trouvent rien qui les intéresse assez pour orienter leur course, et c’est désœuvrés, déprimés, que la fatalité vient les cueillir, si bien que je ne doute pas que le grand des poètes, en une manière d’oracle, ait dit vrai : « Mince est la part de la vie que nous vivons. »
Sénèque dans son ouvrage De la brièveté de la vie
Nous allons aborder ici une des raisons qui peut expliquer cet état d’esprit, qui nous déstabilise tous un jour où l’autre.
Sortie de sa zone de confort et des sentiers battus
L’élément qui sera abordé dans cet article est l’importance de parfois sortir volontairement des sentiers battus pour mieux revenir ensuite vers soi. Cela a un impact direct sur notre épanouissement dans le monde professionnel. De même dans notre vie personnelle.
Avant de détailler cette notion, penchons-nous sur un processus qui se produit naturellement et couramment dans nos vies. On ne se rend compte de celui-ci qu’à mi-parcours.
Prenons un exemple pour illustrer ce processus.
Morgan est à une période de sa vie où il doit faire des choix professionnels importants. Son contrat de travail arrive à son terme dans quelques semaines. Son employeur actuel ne peut pas le prolonger. Cependant, cela ne dérange pas Morgan plus que de raison.
En effet, il s’ennuyait dans son poste, même si ses missions l’intéressaient grandement au départ. Il a le sentiment « d’avoir fait le tour de son poste ».
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« J’ai fait le tour de mon poste »
Le besoin de nouveauté
Une fois son contrat terminé, il se retrouve avec le choix suivant : « Dois-je retrouver un poste similaire ou dois-je tenter quelque chose de totalement nouveau ? ». Dois-je sortir des sentiers battus ?
Son besoin de découvrir de nouvelles choses et d’évoluer prendra ici le dessus. Ce sentiment est tellement poussé qu’il décide de candidater sur un poste qui n’a rien à voir avec ses précédentes expériences professionnelles.
Il n’est pas novice dans ce nouveau domaine pour autant, il travaillait avec des personnes dont c’était le métier, il a donc une vision sur ces missions-là, même s’il a beaucoup à apprendre.
En montrant une motivation à toute épreuve au recruteur, son « profil atypique » séduit et pallie son manque d’expérience sur le poste. Ainsi, par ce concours de circonstances, Morgan se retrouve rapidement sur un poste complètement nouveau, sur lequel il a tout à apprendre.
Il est légèrement moins bien payé, bénéficie de moins d’avantages dans cette nouvelle entreprise, mais ce n’est pas cela qui l’importe. Morgan souhaite découvrir un nouveau milieu professionnel. En parallèle, cette volonté montre aussi le besoin d’en apprendre davantage sur soi.
Au départ, tout l’enchante. Ce n’est pas facile, mais il apprend de nouvelles choses. Il est stimulé intellectuellement. C’est ce qu’il recherchait.
Sortir des sentiers battus ? La remise en question
Au fil du temps, il commence à s’habituer et à devenir à l’aise sur ses missions. Il a gagné de nouvelles compétences. C’est à ce moment que les questionnements refont surfaces.
En effet, il a le recul suffisant pour avoir une vision sur les progrès qu’il a faits. Ceux-ci concernent les compétences nouvelles acquises, la vision nouvelle du monde du travail, ainsi que les points positifs de ce travail.
De la même manière, il se surprend à penser aux limites de son poste. Ceux-ci concernent les points négatifs, la non-concordance de certains aspects avec ses valeurs et souhaits de vie. Il voit « jusqu’où ce travail lui plaît ». L’enthousiasme du départ, source de motivation, a naturellement disparu.
Morgan se pose donc des questions. Il en vient même à « regretter » son ancienne situation. Seulement sur certains aspects cependant. Il ne diabolise pas son nouveau poste, mais aimerait ne plus avoir à faire avec certains aspects.
Grosse remise en question. Période de doute. « Ai-je fait les bons choix ? »
A force de prendre du recul, il voit le positif dans ses choix. Il se rend compte que toutes ses décisions ont finalement été une bonne chose pour lui. En effet, s’il a au départ décidé de ne pas retrouver un poste « classique », c’est qu’il en avait l’envie. Ensuite, s’il a choisi un poste « atypique pour lui », c’est qu’il en avait aussi envie.
Le retour vers soi
Ainsi, Morgan n’a pas de regret sur son passé. Cependant, il est maintenant davantage sûr de lui quant à son avenir professionnel. Il sait désormais ce qu’il ne veut plus, ainsi que ce qu’il aimerait retrouver.
Durant ce travail d’introspection, le plus important est cette phase de « retour vers soi ». C’est ici que Morgan identifie la facette de sa personnalité qu’il a momentanément mis de côté. Il peut aussi identifier l’autre facette qu’il a exploré dans son nouveau poste. Il se connaît davantage lui-même. Plus profondément. Ce « retour en arrière » est essentiel pour s’orienter dans une voie qui nous correspond vraiment.
« La ligne d’arrivée est souvent la ligne de départ »
Orelsan
Il lui faut « accueillir » et respecter toutes ses facettes, dans le but de les combiner pour être « entier ». Dans cet exemple, Morgan va pouvoir construire un projet professionnel nouveau, en s’inspirant du positif qu’il a trouvé dans ces deux postes si différents, tout en excluant le négatif (qu’il ne veut plus).
Ce processus est très sain pour apprendre à se connaître. On se confronte à l’inconnu pour mieux « revenir vers soi » dans un second temps. Tout cela dans le but de trouver une voie professionnelle qui colle davantage à nos valeurs et nos ambitions personnelles.
Vous trouverez un article qui traite d’une thématique similaire sur le blog Instants Présents.
L’entrepreneuriat, ça vous branche ?
Si vous avez l’envie d’entreprendre et que vous n’y connaissez rien, alors laissez-moi vous parler d’un livre qui m’a inspiré durant des mois. Je remets le nez dedans régulièrement tellement il est complet.
Il s’agit du livre au nom provocateur : Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études du blogueur Olivier Roland.
Dans son livre, il démystifie la voie entrepreneuriale. En montrant que ce chemin est accessible à tous, dès lors qu’on agit intelligemment. Dans la majorité des cas, les gens n’osent pas se lancer simplement parce qu’ils ont peur ou bien qu’ils ont un manque de connaissance sur le domaine.
Lorsque j’étais en pleine hésitation, si je me lançais ou pas sur internet avec le blog Trace Ta Carrière, j’ai lu ce livre. Il m’a donné confiance en moi, professionnellement parlant, et m’a apporté des méthodes concrètes à appliquer.
Finalement, ce livre s’adresse à ceux qui ont un désir d’indépendance professionnelle. L’auteur y dévoile sa méthode pour se libérer du temps, tout en vivant de sa passion : le blogging.
Il est extrêmement bien noté sur internet et toutes les grandes librairies exposent cet ouvrage. Ca se comprend, il s’agit d’une boite à outils de l’entrepreneuriat.
Je me suis personnellement beaucoup inspiré de ses conseils lorsque je me suis lancé dans le blogging.
Le cycle de l’amélioration par l’apprentissage
Récapitulons désormais les étapes de ce processus. Pour cela, je vous propose un schéma.
Le cycle de l’amélioration par l’apprentissage
Source : Réalisation propre
La première partie du cycle concerne ce que l’on peut appeler « l’aller vers l’inconnu ».
C’est à ce moment que, pour différentes raisons, on s’oriente dans une voie professionnelle nouvelle. L’enthousiasme est présent et on apprend beaucoup de nouvelles choses. C’est très valorisant.
Lorsque cette phase est terminée, nous avons bien expérimenté le domaine. On voit désormais les progrès (compétences nouvelles, vision nouvelle, points positifs, etc.) et aussi les limites (jusqu’où cela nous plait, les points négatifs, la non-concordance de certains aspects avec nos valeurs/souhaits de vie). Il s’agit d’une étape qui vient faire « basculer » notre pensée.
On rentre dans la deuxième partie du cycle, qui concerne ce que l’on peut appeler « le retour vers soi ».
Après être allé vers l’inconnu, on ressent désormais le besoin de s’orienter vers soi. Dans le but d’assimiler toutes ces nouveautés et de se poser « les bonnes questions ». C’est la phase du bilan, de la remise en question de nos choix passés et de la prise de recul.
Voyez ce processus simplement de la manière suivante : On agit intelligemment, puis on réfléchit en prenant du recul, pour mieux agir ensuite. Et le processus se répète. C’est très sain pour évoluer professionnellement et personnellement.
Renouvellement du cycle
On décide donc de repartir sur un nouveau cycle. Sortir des sentiers battus encore et encore. Celui-ci se base sur ce que l’on a appris dans le cycle précédent, mais dans le but d’atteindre un objectif nouveau. On peut voir cela comme un « perfectionnement de soi-même ». C’est ainsi que le processus redémarre. Il s’agit d’une amélioration continue par le biais de l’apprentissage.
Non pas seulement de l’apprentissage par le biais de ce que l’on apprend dans des cours, mais bel et bien d’un apprentissage basé sur vos expériences de vies et la remise en question bienveillante de vos souhaits de vie. C’est à mon avis, le plus pertinent.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« Expérimenter de nouvelles choses pour confirmer ses envies »
Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 🙂
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