Les premiers pas dans le monde du travail : tout feu tout flamme
A écouter parler les jeunes actifs, ceux fraîchement diplômés et depuis peu dans leur 1er poste, la réalité du monde du travail ressemble rarement à ce qu’ils avaient imaginé. Les premiers pas dans le monde du travail sont remplis de joies et de désillusions.
C’est d’autant plus vrai pour ceux ayant fait des études « théoriques », avec peu ou pas d’immersions professionnelles. Ces formations se distinguent de celles dites « professionnelles », où les étudiants doivent réaliser de nombreux stages, alternances et autres découvertes concrètes dans le milieu professionnel.
Que ressentent les jeunes actifs au bout de quelques mois dans leur 1er poste ? Les réactions sont aussi variées qu’il existe d’individu.
Pourtant, on a tous déjà entendu (ou soi-même vécu) parler d’un sentiment de désillusion lors de l’arrivée sur le marché de l’emploi. Pourquoi ?
Intéressons-nous à ce sentiment tout à fait particulier, qui ne touche pas tout le monde, heureusement, mais qui affecte suffisamment de personnes pour s’y intéresser.
Pour l’expliquer, nous allons d’abord expliquer le mode lié aux études, puis celui du salariat dans le monde professionnel. Ensuite, vous trouverez des conseils pour que votre passage de la vie étudiante à la vie professionnelle se passe de la meilleure des manières.
Le rythme de vie lié aux études
Personne ne dira le contraire, faire des études, c’est une « activité à temps plein ». Les cours représentent seulement une partie du travail nécessaire à l’obtention du diplôme. Certains ont 35 heures de cours par semaine, d’autres seulement 15 heures.
Pourtant, en fonction de chacun et la quantité de travail personne à fournir en hors de ces horaires, la charge mentale liée aux études est une réalité.
Lorsque l’on va en cours, que l’on travaille ses devoirs/rapports/exposés à la maison, puis que l’on révise pour les examens, toute la journée est consacrée aux études. Bien sûr, on a du temps libre, mais bien souvent, on peut être amené à penser à ses cours pendant ces moments.
Au final, notre cerveau peut rester actif vis à des études 24h/24 et 7j/7.
Un rythme de vie délicat
Nombreux sont ceux avec un travail étudiant ou des responsabilités familiales chronophages et énergivores. Délicat de jongler entre tout ça.
Le fait que cela demande un investissement personnel important est pourtant un point positif, même si cela peut être fatiguant physiquement et mentalement. La principale raison à cela est que ce rythme de vie est stimulant intellectuellement. En termes d’estime de soi, c’est extrêmement positif.
Si vos études ou votre poste vous ennui, gare à la baisse d’estime de soi. S’ennuyer profondément demande bien plus d’énergie sur le long terme qu’une vie intellectuellement stimulante, qui vous donne de l’énergie au quotidien.
Alors opter pour une vie où vous vous sentez épanouie intellectuellement. Libre à vous de trouver ensuite votre équilibre physique qui correspond à votre vie stimulante.
Les premiers pas dans le monde du travail
La première étape une fois sortie pour de bon du milieu universitaire, sera de vous trouver un emploi (ou de vous lancer dans l’entrepreneuriat si tel est votre souhait, mais nous ne l’évoquerons pas dans cet article).
C’est une période souvent criblée de doutes et de remises en question. Vous devez candidater sur des offres de poste qui vous intéressent. S’en suit une période d’attente et de relance auprès des entreprises pour obtenir des réponses à vos candidatures. Ensuite, entretiens de recrutement avec les entreprises pour enfin être recruté. C’est le schéma classique, lorsque tout se passe bien.
Entre temps, vous avez essuyé de nombreux refus par mail, effectué bon nombre d’entretiens infructueux, mais cela a fini par payer. 😊 Bravo, vous avez décroché votre premier job !
Tout excité(e), vous arrivez le premier jour avec plein de bonnes intentions et la volonté de vous intégrer rapidement auprès de vos nouveaux collègues. Vos connaissances fraîchement acquises durant vos études sont encore bien ancrées dans votre cerveau.
Au départ, tout est nouveau : l’environnement de travail, les collègues, les missions professionnelles, la première fiche de paye (on s’est tous fait plaisir avec celle-ci 😊). Il faut plusieurs mois pour s’habituer à ce nouveau mode de vie.
Vos horaires ont changé comparé à vos années d’études. Vous n’êtes plus forcés de penser 24h/24 à vos cours. Maintenant, une fois vos horaires de travail terminé, vous pouvez vaquer librement à vos occupations.
En réalité, ce n’est pas aussi binaire. Pour certains, une fois la porte du bureau fermée, c’est leur vie personnelle qui commence immédiatement. Pourtant, dans bien des cas, il faut quelques minutes, voir même quelques heures pour arriver à « décrocher du boulot » et pleinement profiter de notre temps libre. Chacun gère cela différemment.
Le rythme de vie lié au monde professionnel
Soyons clairs dès maintenant, il existe autant de rythme de travail qu’il existe d’emploi différent. Pour simplifier les explications de cet article, nous allons nous baser sur ce qui est la norme la plus courante aujourd’hui dans le milieu professionnel : le fameux « 9 to 5 job » comme on dit outre-manche (9h-17h en français).
Toujours dans cette norme d’horaires de bureau, on va partir du principe que la majorité travaille 5 jours par semaine, voir 6.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« De nouvelles habitudes de travail »
Ce rythme professionnel, que l’on associe la plupart du temps au salariat, a son lot d’avantages non négligeable. Cette stabilité horaire permet d’organiser sa vie personnelle aisément. C’est d’ailleurs ce que recherche bon nombre de personne : une stabilité de l’emploi (horaire et entrée d’argent régulière/assurée).
Premiers pas dans le monde du travail : la routine s’installe
Ainsi, une routine de vie s’installe, et c’est bien normal.
- On se lève tous les jours à la même heure
- On voit les mêmes personnes chaque jour (ou pas, tout dépend du poste)
- Les trajets domicile-travail sont toujours les mêmes
- On quitte le travail à peu près tous les jours à la même heure
- On enchaîne le plus rapidement possible sur toutes les démarches, courses, contraintes, tâches du quotidien.
- Enfin, si le temps le permet, on peut prendre enfin du temps pour soi et ses proches. Ces moments sont précieux car avec ce rythme de vie, ils deviennent rares et donc précieux.
Ce schéma est la norme, c’est ce qu’on voit le plus souvent dans notre société. Aucun jugement, ce ne sont que des faits. Ce rythme convient à certains, et pas à d’autres. C’est pourquoi il est pertinent de savoir quel rythme de vie est fait pour vous.
Qu’est-ce qui peut causer un sentiment de désillusion face au monde du travail ?
Le fait d’être payé et d’avoir une position confortable (collègues de travail agréable, tâches satisfaisantes) ne suffit pas à avoir une estime de soi convenable. Il manque quelque chose.
Nous l’avons déjà évoqué dans la première partie de cet article. L’estime de soi joue un rôle essentiel dans l’épanouissement sur le long terme. Avoir une vie toute tracée peut « donner le vertige ». En effet, cela est liée à l’absence de perspective dans l’avenir.
Vous êtes en roue libre. Tous les jours, vous faites les mêmes choses. Durant vos études, vous aviez un but : obtenir un diplôme pour vous permettre d’obtenir un poste. Maintenant que vous avez tout cela (bien joué d’ailleurs), quel est votre objectif ?
Et oui, c’est exactement ici que le bât blesse comme on dit.
Si vous ressentez une désillusion, ce n’est pas forcément lié à votre nouveau poste ou au monde du travail. C’est probablement lié au fait que vous ne savez pas où vous allez. Pas d’objectif de vie, ni de vision claire sur votre avenir.
Si un témoignage vous intéresse, vous pouvez aller lire l’article du blog La-Zep, qui témoigne de ses premiers pas dans le monde du travail.
Avoir + de temps libre que de temps de travail, est-ce possible ?
Laissez-moi vous parler d’un best-seller en matière de temps de travail et d’entrepreneuriat. Il s’agit du livre La semaine de 4 heures: Travaillez moins, gagnez plus et vivez mieux ! de Timothy Ferriss.
Le nom du livre est provocateur n’est-ce pas ? Comment peut-il oser affirmer que l’on peut travailler seulement 4 heures par semaine et vivre de manière descente ?
Et bien, d’après l’auteur, c’est possible. Il présente la méthode qu’il a appliqué dans sa vie professionnelle, qui lui permet aujourd’hui d’avoir plusieurs entreprises, qui « travaillent pour lui ».
L’idée que j’ai trouvé la plus intéressante, et qui je dois l’avouer m’a beaucoup inspiré, est la suivante : Certaines tâches peuvent (et doivent) être automatisée.
Partant de ce constat, nous pouvons dégager du temps pour faire autre chose, tout en faisant toujours « tourner la boutique ». Il met l’accent sur l’importance d’« automatiser » au maximum son activité professionnelle. Pour se dégager du temps.
Soyons franc, ce livre est très inspirant. Il vend du rêve. Et en même temps, il y a beaucoup de choses réalistes/concrètes dont on peut s’inspirer dans son quotidien. Que l’on soit salarié, entrepreneur ou à la recherche d’un emploi.
Petite anecdote : Il donne une méthode très précise pour négocier la possibilité de télétravailler avec son employeur. Il s’agit d’un exemple parmi tant d’autres de conseils donnés dans ce livre, mais en tant de crise sanitaire liée au Covid, des conseils comme ça, et bien c’est toujours bon à prendre. 🙂
Bref, si vous avez soif de liberté et d’indépendance, vous trouverez dans ce livre des éléments de réponse et d’inspiration à coup sur. 🙂
Revenons à nos moutons maintenant !
Premiers pas dans le monde du travail : l’importance d’avoir une vision claire de l’avenir
Ainsi, avec le temps, votre motivation est directement impactée. Suite logique : votre estime de soi diminue et votre intérêt pour votre emploi s’estompe.
Une fois installé(e) dans le poste, vous n’avez plus vraiment d’objectif/but à atteindre, « Je me laisse guider, je fait ce pourquoi je suis payé et basta. Une promotion ? Pourquoi pas, mais quel est le but finalement pour moi ? »
Nombreux sont les personnes qui ressentent une « désillusion ». Comme s’ils avaient étudiés pendant des années pour au final être déçus du monde du travail. Croyez-moi, cela joue beaucoup sur leur moral.
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« Fraîchement diplômé(e) : que faire ensuite ? »
« La meilleure partie de la journée c’est quand j’ai du temps libre, en dehors des horaires de travail. »
Si vous ressentez cela, c’est probablement qu’il faut changer quelque chose dans votre vie professionnelle et/ou personnelle.
Pourtant, discutez-en autour de vous, nombreux sont ceux qui subissent leur vie professionnelle uniquement parce que « c’est comme ça, c’est la vie ». Vision bien pessimiste de la vie, que je ne partage pas.
Comment se faire un avis le plus tôt possible sur le monde du travail ?
Une possibilité peut être de favoriser des cursus « professionnels », davantage axés sur la confrontation de l’étudiant avec le monde de l’entreprise.
Les filières dites professionnelles portent bien leur nom. Elles existent pour répondre aux besoins professionnels émanant du marché du travail sur le territoire. Comme vous devrez systématiquement effectuer des stages / alternances / immersions pour valider ces diplômes, vous allez vous confronter très tôt au monde du travail.
Un mois en entreprise, cela peut paraître court, mais c’est suffisant pour savoir comment on travaille dans une entreprise. Aussi, vous saurez davantage ce qu’est la réalité du métier que vous visez. Comme ça, à la fin de cette période dans le milieu professionnel, vous aurez aiguisé votre œil critique :
- Soit ce métier ne vous plait finalement pas, ainsi vous pouvez réorienter votre projet professionnel
- Soit au contraire, cela vous plait particulièrement, ce qui va augmenter votre motivation à l’avenir.
Premiers pas dans le monde du travail : garder son esprit critique
Grâce à cela, vous réduirez drastiquement le risque d’erreur entre ce que vous imaginez et ce qu’est le poste dans la réalité du monde du travail.
Si les formations qui vous intéressent ne proposent pas de stages en entreprise, pas de panique, vous pouvez trouver d’autres solutions pour vous faire vos premiers pas. Les jobs d’été, étudiants ou durant les vacances sont une excellente solution pour se donner un avant-goût plus concret de ce qu’est le monde du travail.
Bien sûr, la plus simple est de prendre le temps de définir un projet professionnel qui a du sens pour vous. Cela peut passer par des phases de tests, pour voir si la voie dans laquelle vous vous dirigez vous plaira ou non.
Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 😊
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