S'épanouir au quotidien

« Je dis ça, je dis rien… »

« Je dis ça, je dis rien... » 1

Un nouveau best-of des pépites (trop) entendues au boulot

L’article « T’as pris ton après-midi ? », qui parle des expressions toutes-faites dans le milieu professionnel vous ayant particulièrement plu, je vous propose à nouveau un article sur la même thématique. Aujourd’hui, on s’attaque à un autre type de phrase du type : « Je dis ça je dis rien » !

Pour lire (ou relire) l’article, cliquez ici
« T’as pris ton après-midi ? »

Il s’agit de l’article le plus lu sur le blog à l’heure actuelle. Alors c’est parti pour un épisode 2, qui sera une compilation des phrases de bons gout que l’on entend (bien trop souvent) au bureau. 😉

N’oublions pas qu’avec une bonne dose de second degré, vous arriverez à en rire avec vos collègues, même ceux qui utilisent ces expressions. 😉

1 – « Rappelle-moi ASAP »

On commence fort.

Déjà, ça veut dire quoi ASAP ? As Soon As Possible (traduit en français en Dès que possible / Le plus rapidement possible).

Concrètement, tu reçois un petit mail : « J’attends ton feed-back sur la conf-call de ce matin, fais-moi ça ASAP et n’oublie pas d’y glisser quelques slides, que je puisse donner mon GO. »

Whowhowho, du calme ! 😊

On a bien compris que tu fais des efforts pour t’intégrer, mais à trop forcer sur le langage « corporate » (d’entreprise), est-ce que tu comprends ce que tu dis au moins ? 😉

Le petit ASAP, glissé subtilement en milieu de phrase, qui paraît innocent bah ça veut dire, si on enlève le langage langue de bois. « Grouille toi mon coco, je n’ai pas que ça à faire. » Mais c’est sous la forme d’un sigle, donc ça passe mieux.

T’inquiète on le sait que t’es pressé, comme tout le monde.

« Je dis ça, je dis rien... » 2

2 – « Je dis ça je dis rien… »

C’est une petite bombe celle-ci.

Typiquement, elle est utilisée par les personnes qui mettent volontairement le sujet qui fâche sur la table puis qui se retirent discrètement. Ils prennent un malin plaisir à observer la tension s’installer dans le groupe. 

« J’ai remarqué qu’il y en a certains qui prennent beaucoup de pauses ; enfin je dis ça, je dis rien. »

Hop là la bombe est lancée, mais bien évidemment, ces messieurs dames se défaussent bien de la responsabilité de leurs paroles. Leur message est passé, mais bon, « ça ne me regarde pas finalement ».

Toi qui fais ça, t’es fier de ton coup, mais t’inquiète, on sait à quoi tu joues. 😉

Si quelque chose vous agace, venez en parler directement à la personne. Les sous-entendus ne font qu’alimenter les tensions. Si vous pensez vous faire bien voir, tel un justicier, en faisant cela, vous vous y prenez mal.

Quelles sont nos « raisons d’agir » ?

Nous agissons tous pour une raison. Chacune de nos attitudes a une raison cachée ou assumée. Alors, quand vous voyez votre collègue vous faire une remarque, au lieu de réagir à chaud, demandez-vous : Quelle est la raison qui le pousse à me dire cela ?

En faisant cela, vous vous intéresserez à ses « raisons d’agir ». C’est là-dessus que se base l’essentiel du livre du sociologue Philippe Bernoux : Sociologie des organisations. Initiation théorique suivie de douze cas pratiques.

Il s’est intéressé à divers milieux socioéconomiques, surtout en entreprise, pour y analyser les « raisons d’agir » des individus : ce qui les pousse à agir de telle ou telle manière, à dire telle ou telle chose.

On y comprend l’envers du décor au sein des entreprises.

  • Pourquoi les relations entre les collaborateurs sont tendues ?
  • Qu’est-ce qui explique que le.a manager n’arrive pas à assoir son autorité ?
  • Pourquoi les arrêts maladies s’enchainent au sein d’un même service, qui en apparence semble parfait ?

Autant de questions auxquels répond ce sociologue dans son livre.

J’ai lu ce livre durant mes études en ressources humaines. D’abord parce que mon formateur de l’époque nous l’avait chaudement recommandé. Puis je l’ai relu une seconde fois deux ans plus tard, avec du recul, quand j’ai eu besoin d’avoir des réponses vis à vis de ce que je pouvais observer en entreprise. Pour la théorie en classe, puis pour la réalité en entreprise.

Il s’agit d’un très bon bouquin, qui plaira à tout ceux qui veulent en savoir plus sur « les raisons d’agir » des individus, d’un point de vue sociologique et aussi psychologique.

J’aime beaucoup cette formulation pleine de sens : « les raisons d’agir ».

3 – « Merci de… »

Quand on reçoit un message qui commence comme ça, tu sais que t’es pas près de finir ta journée de boulot.

Généralement tu reçois un joli mail en milieu/fin d’après-midi, avec écrit : « Merci de finir ça pour demain stp. »

La personne qui envoie ça s’en fout complètement :

  • que tes potes t’attendent pour l’afterwork
  • que t’ai les gamins à aller chercher à l’école
  • ou que tu vas rater ton cours de poney. 

En gros, t’as pas le choix. Vu la tournure de la phrase, t’es remercié avant même d’avoir fait la tâche en question. Comment tu veux t’en sortir maintenant ?

Voici la parfaite illustration de la demande polie qui n’en est pas vraiment une : il s’agit bien d’un ordre dissimulé sous un joli sourire.

C’est ça qui rend cette phrase vicieuse. C’est beaucoup plus difficile de dire non que si c’était demandé sous la forme d’une question.

Pensez-y si, vous qui utilisez cette expression, la forme compte.

4 – « J’suis complètement charrette, le brainstorming m’a pris un temps fou. »

Monsieur/Madame Phrases Toutes Faites dans toute sa splendeur.

Après, de là à faire croire qu’une session brainstorming est une activité qui demande une énergie folle, ne nous emballons pas. Certes c’est sympa à faire, mais beaucoup y vont surtout pour glandouiller et sortir aussi une idée nouvelle pour le travail (aussi intéressante soit-elle). 😊

Donc lorsque vous entendrez « On est en plein brainstorming », comprenez : « On est plusieurs autour d’une table, on balance des idées. Du coup, on bosse mais pas vraiment, et c’est cool.  »

Vous avez remarqué à quel point les gens aiment participer aux réunions brainstorming ?

Dans les grands groupes, ceux atteints de ce que l’on appelle la réunionite, vous pouvez recevoir des « invitations à brainstormer » de partout.

Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« L’art de paraître débordé(e) »

« Je dis ça, je dis rien... » 3

5 – « Ah, bonjour l’esclave » en parlant au stagiaire

Certes, c’est tentant. La blague est facile, je l’admets. On l’a d’ailleurs entendu des centaines de fois.

Les petites phrases pleines de sous-entendu comme « Tu peux aller me faire un café stp, c’est le rôle d’un stagiaire, non ? » ou « T’es pas vraiment dans la boîte de toute façon. », et bien non, ce n’est plus possible.

Une fois ça passe, deux fois on peut à la limite comprendre, mais après tu passes juste pour le gros lourd du service. Good Game !

Ça marche aussi pour toutes les tâches ingrates que personne ne veut faire. Parfois, vive la vie de stagiaire. 😉

6 – « Ça va ? Comme un lundi. »

Le classique, mais désormais indétrônable. 

Souvent, c’est la même personne qui vous dit « A l’année prochaine » avant de partir en vacances à la fin de l’année.

Ici, rien de méchant, au contraire ; même si les « Au jour d’aujourd’hui » et « Comme même » peuvent facilement piquer les oreilles. 😉

Le journal Stratégies, comme bien d’autres revues, a écrit un article qui détaille d’autres expressions entendues dans le milieu professionnel, du même genre.


Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 😊

Pour vous aider à définir concrètement ce que vous voulez faire de votre vie professionnelle, à l’aide d’exercices, je vous invite à recevoir gratuitement le guide que je vous propose sur ce site : « Faire le point sur sa vie professionnelle et personnelle (4 exercices) ».

Il vous suffit de remplir votre prénom et votre adresse email pour recevoir ce cadeau (sur la droite de la page si vous êtes sur ordinateur ou en bas de la page si vous êtes sur tablette/smartphone).

Articles similaires

Laisser un commentaire