Les signes d’un environnement de travail toxique
Il arrive qu’on passe de mauvaises journées au travail, que nos collègues nous tapent sur les nerfs ou que nos clients soient désagréables. Pourtant, est-ce que notre environnement de travail est toxique pour autant ? Pas forcément. Quels sont les signes qui peuvent pointer du doigt un environnement de travail toxique ?
A l’aide d’exemples bien concrets, nous allons voir dans cet article ce qu’est un environnement toxique et ce qui doit nous mettre la puce à l’oreille. Il s’agit d’une accumulation de signaux problématiques, sur le long terme, et non un seul et unique signe ponctuel.
Avant de commencer ce listing : nuançons. Si tu te retrouves dans un ou deux signes d’environnement toxique, ce n’est pas forcément problématique. Après tout, aucune situation n’est parfaite, surtout au travail. Une situation problématique peut être temporaire et se régler avec le temps.
Cependant, si tu te rends compte que ta situation compile la majorité des signes que l’on va lister, et que c’est le cas depuis plusieurs mois/années, alors il est fort probable que tu sois dans un environnement de travail toxique.
Cet article s’adresse à celles et ceux qui sont déjà en poste, et qui se questionnent sur la réelle bienveillance de leur environnement de travail. Si tu es en recherche d’emploi et que tu te questionnes sur ton futur employeur, il est possible d’identifier à l’avance, lors du processus de recrutement, des signaux d’environnement de travail toxique.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« Les « red flags » dans les offres d’emploi : 3 avertissements à écouter »
Maintenant, rentrons dans le vif du sujet : quels sont les signes d’un environnement de travail toxique ?
Es-tu dans un environnement de travail toxique ?
L’impact d’une mauvaise communication
La communication… On en entend tout le temps parler, autant dans les relations professionnelles que dans les relations personnelles. On le sait, un groupe qui communique bien est un groupe qui augmente ses chances d’avoir un environnement de travail apaisé.
Si chacun a la possibilité de s’exprimer et qu’en retour nous sommes réellement écoutés, cela contribue au bien-être général dans une entreprise. Pourtant, la communication est trop rarement « bonne » en entreprise.
Une mauvaise communication en entreprise est :
- Confuse. On ne sait pas vraiment quelle est la finalité des informations reçues. La ligne directrice n’est pas claire, elle laisse trop place à l’interprétation de chacun ;
- Insuffisante. Certaines informations clés et utiles ne sont pas transmises aux personnes concernées, alors qu’il suffirait d’un simple mail pour transmettre l’information ;
- Passive-agressive. On reçoit des pics par ci par là, pas vraiment méchants, mais suffisamment irritants pour se sentir mal à l’aise. Au fil des semaines, un ressentiment global peut se faire sentir. Résultat des comptes : on a plus envie de parler en réunion ni de s’investir. Tout le monde y perd…
Établir une communication professionnelle et apaisée entre deux individus, cela demande des efforts. Alors il est facile de comprendre que plus une entreprise est grande (nombre de salarié.e.s), plus la communication est complexe à gérer.
Souvent, les relations humaines sont tellement complexes que les « petits problèmes » entre collègues peuvent venir empêcher la communication de tout un service. Alors imagine quand la direction n’est pas vraiment bienveillante et que la communication n’est pas sa priorité…
On observe cependant une volonté des entreprises à former leurs salariés (managers ou non) aux compétences communicationnelles. Elles ont compris l’importance d’une bonne communication au quotidien.
As-tu la possibilité de t’exprimer et d’être entendu.e par tes collègues/hiérarchie ?
Quand le management est problématique
Le management est central dans toutes les organisations. Pourtant, avoir une fonction managériale, ça ne s’improvise pas. Cela s’apprend avec l’expérience, sur le terrain. Certain.e.s sont plus ou moins à l’aise avec ce type de responsabilités. Les formations aident beaucoup pour apprendre les clés de la gestion des relations humaines en entreprise.
La première question à se poser est : Mon entreprise investit-elle du temps et de l’argent dans la formation de ses manageurs ?
Si oui, c’est signe que ton entreprise a compris l’importance du management de proximité. C’est un signal positif. Si non, les pratiques managériales ne vont probablement pas évoluer avec le temps… Dans ce deuxième cas de figure, soit tu as de la chance et tu es tombé.e sur un.e chef.fe compétent.e, soit tu subis un.e responsable qui ne sait pas manager.
D’autant plus qu’avoir un rôle de manager en entreprise signifie aussi faire le lien entre ses équipes et ses supérieurs hiérarchiques. Oui, les managers ont eux.elles aussi des managers, qui diffusent les objectifs stratégiques de l’entreprise à atteindre. Ainsi de suite.
Voici quelques exemples de relations managériales problématiques. Il y a fort à parier que tu aies déjà travaillé avec un.e responsable qui rentre dans l’un des exemples suivants. Il peut s’agir d’un.e responsable qui :
- T’appelle toujours en dehors de tes heures de travail : pas de respect de la vie privée ;
- Te « micro-manage » trop : tu dois TOUT détailler et rendre des comptes à tout va ;
- Ne te manage pas du tout : tu n’as aucune ligne directrice, tu as « trop » de liberté ;
- Divise pour mieux régner : mauvaise communication dans le service, informations contradictoires ;
- N’a pas d’empathie : tu ne te sens pas écouté.e ni considéré.e humainement.
As-tu un équilibre vie personnelle / vie professionnelle ?
En fonction de l’entreprise dans laquelle tu te trouves, la culture du travail peut être totalement différente.
D’abord, comment ressens-tu les choses : Ton travail te permet-il d’avoir un équilibre entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle ?
Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire « avoir un équilibre entre vie personnelle et professionnelle » ? Voici quelques exemples courants. Est-ce que :
- On te demande de travailler en dehors de tes heures de travail ? Est-ce qu’on te paye tes heures supplémentaires le cas échéant ? ;
- Tes responsables te demandent d’être joignables pendant tes congés et tes jours de repos ? ;
- En cas de soucis ponctuels, comment réagit ta hiérarchie si tu arrives en retard ? (Si ton enfant est malade par exemple et que tu as du t’en occuper un peu plus ce matin) ;
- Tu as le temps de faire des activités en dehors du travail ? (Loisirs, sorties, voir des proches, détente, sport, etc.) ;
- Tu arrives à déconnecter quand tu ne travailles pas ?
C’est indéniable : avoir un équilibre vie professionnelle / vie personnelle, c’est important. D’ailleurs, c’est un critère de choix quand on décide de rester ou quitter une entreprise.
Oui le travail c’est important, mais il y a bien d’autres choses essentielles en dehors. Le travail, c’est une partie seulement de la vie. Attention donc aux environnements de travail qui valorisent à outrance une vision du travail « à fond, tout le temps ».
Pour pouvoir tenir sur le long terme, il est nécessaire d’avoir la possibilité de se ressourcer régulièrement. Afin d’être productif.ve et en forme (physiquement et mentalement).
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« 3 signes qu’il est temps de lever le pied »
Choisir ce qui est bon pour soi, consciemment
La toute première fois que j’ai lu un bouquin qui déculpabilise le fait de faire une pause, pour soi, c’est lorsqu’une collègue m’a chaudement recommandé le livre Et n’oublie pas d’être heureux : Abécédaire de la psychologie positive du psychiatre Christophe André.
Si la psychologie positive t’intéresse, probablement que tu connais déjà cet auteur, qui a déjà écrit de nombreux (excellents) bouquins et qui est médiatiquement connu.
Ce livre est comme une encyclopédie dans son fonctionnement. Il reprend tout un tas de mots et d’expressions, un peu à l’image d’un dictionnaire. Sur ces mots, il donne sa vision de médecin-psychiatre, en appliquant systématiquement la psychologie positive.
Ce livre se lit, se relit, se digère, puis on y revient dès que l’envie se fait sentir, pour découvrir de nouvelles définitions et interprétations positives.
Il donne des pistes de réflexions pour faire la paix avec soi-même et apprécier ce qui nous entoure. En toute simplicité. S’autoriser à faire ce qui est bon pour soi. Nos relations avec autrui en sont grandement améliorées, cela va de soi.
Bon, soyons clair, et tu l’as compris très vite, je suis un grand convaincu de Christophe André. J’ai lu plein de ses bouquins, tous autant intéressants les uns que les autres. Alors oui, je suis subjectif quand je te parle de ce bouquin. 😉 Et je ne suis pas le seule à aimer son travail. Son succès dans les librairies parle de lui-même.
Voici une phrase très inspirante qui résume bien l’idée principale de ce livre. « Je suis convaincu que le bonheur peut s’apprendre. Pour une raison simple : je l’ai appris moi-même. » – Christophe André
Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 🙂
Pour t’aider à définir concrètement ce que tu veux faire de ta vie professionnelle, à l’aide d’exercices, je t’invite à recevoir gratuitement le guide que je te propose sur ce site : « Faire le point sur sa vie professionnelle et personnelle (4 exercices) ».
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