L’humeur de nos collègues nous impacte
Dans la majorité des cas, vous ne choisissez pas vos collègues. À moins que ce ne soit vous qui décidiez des personnes à recruter, souvent, vous n’avez pas votre mot à dire sur qui va partager votre quotidien professionnel. Il va falloir gérer les futurs (éventuels) conflits au travail.
Alors, qui dit travail avec / pour des individus, dit forcément relations humaines et tout ce que cela implique. En positif comme en négatif.
Alors « Finger Cross 🤞 » pour que les personnes qui partagent notre quotidien professionnel dégagent des choses positives et soient agréables. Mine de rien, on passe un temps fou au travail, alors autant que cela se passe au mieux.
Quand nos collègues sont de bonne humeur, l’ambiance générale est immédiatement bien plus agréable. Or, et cela arrive très régulièrement, lorsque ces personnes sont de mauvais poil, l’ambiance générale change du tout au tout.
Elles ont peut-être (ou pas) de bonnes raisons d’être tendues ou en colère. Leurs tensions sont palpables et sont « dans l’air ». Elles viennent même impacter votre état d’esprit, alors que vous n’êtes pas concerné.e directement par la vie de ces personnes.
Alors imaginez quand il y a un conflit au sein de votre équipe de travail, une situation problématique factuellement identifiable. Par exemple, on peut penser à deux collègues qui, ne communiquant pas du tout de la même manière, ne trouvent plus de manière apaisée pour communiquer. Le ton monte, la pression grandit et la communication se rompt. La situation conflictuelle s’installe entre ces deux personnes et c’est l’entièreté de l’équipe qui en est impactée. « Ah bah bravo, SU-PER l’ambiance ! »
Avec cet article, nous allons commencer d’aborder un vaste sujet, sur lequel il y a taaaaaaant de choses à dire : la gestion des conflits.
Différentes manières de gérer les conflits au travail
Déjà quand on parle de gérer les conflits au travail, il faut faire la part des choses entre les différentes situations conflictuelles. Tous les conflits n’ont pas la même importance ni le même impact. Détaillons trois grandes familles de conflits.
– Les petits conflits, sur le court terme
D’abord, on peut citer les plus petits conflits. Souvent, ceux-ci surviennent à la suite d’un manque de communication entre deux personnes. Un malentendu peut s’installer sur le court terme, ce qui peut causer des incompréhensions, voire même des débuts de tensions.
Ils apparaissent aussi lorsqu’une personne a rencontré une contrariété dans sa vie personnelle et qu’elle arrive au travail « un peu ronchon ». Ça arrive à tout le monde, moi le premier, on est humains. C’est aussi le cas quand on est simplement fatigué de sa journée de travail. On est naturellement davantage à fleur de peau. Une bonne nuit de sommeil le soir qui vient et hop, la bonne humeur revient !
Dans ces cas-là, bien souvent, il suffit simplement de communiquer sur la zone de floue. Pour éclaircir la situation et ainsi complètement balayer le début de conflit qui se dessinait.
Par exemple, le simple fait de dire la phrase suivante à vos collègues proches permet d’éviter des interprétations erronées : « J’ai eu un imprévu ce matin avant de venir travailler, si vous me trouvez davantage tendu.e que d’habitude, ce n’est pas contre vous, ne vous inquiétez pas. » Ainsi, lors de la pause-café, vos collègues ne vont pas se vexer si vous parlez moins que d’habitude et ils ne vont pas le prendre personnellement.
On peut aussi régler ces petits conflits simplement en disant explicitement à la personne concernée : « J’aimerais discuter de ce point avec toi, j’ai peur de l’avoir mal interprété. Peux-tu m’expliquer ce que tu voulais vraiment dire, que je comprenne bien s’il te plait ? » En faisant cela, la personne se sent écoutée, reconnue humainement, et vous vous placez dans une démarche mature, qui vient apaiser les relations de travail. Souvent, c’est très efficace.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« Je dis ça, je dis rien… »
– Les conflits qui s’installent, sur le moyen terme
Pourtant, vous le savez bien, ce n’est pas toujours si simple… Les conflits, pour tout un tas de raisons, peuvent prendre des proportions bien plus grandes et impactantes dans la vie d’une équipe.
Par exemple, on peut penser à deux collègues qui ne peuvent pas s’encadrer, alors qu’en soit, ils.elles ne se sont jamais ouvertement confronté.e.s. Et c’est bien ça le souci, il n’y a jamais eu de réelle communication. « Je fonctionne comme cela. Je n’aime pas tel type de propos pour telle raison. J’aime quand on me parle de telle manière. Je suis comme cela. Etc. »
Si ces situations s’installent dans le temps, c’est bien la preuve que « régler des conflits » et avoir une bonne communication, cela n’a rien de simple. Je dirais même que cela demande beaucoup d’efforts et l’envie que les choses s’arrangent. Quand les différentes parties prenantes dans un conflit ont vraiment envie que les choses s’arrangent, un terrain d’entente peut être trouvé.
Bien souvent, il est préférable de prendre un temps dédié pour « crever l’abcès », sans encombre et en bonne intelligence. Chacun vide son sac, s’exprime librement, dans le respect, sur tout ce qui est à la source du conflit. Seulement ensuite, ces personnes peuvent trouver un nouvel équilibre et un terrain d’entente.
« Ok, maintenant je sais que tu fonctionnes de cette façon, donc je ne te dirai plus les choses de cette manière-là. Pour respecter ton équilibre. En retour, je souhaite que tu n’agisses plus de cette manière, maintenant que tu sais que je n’aime pas cela. Nous souhaitons que nos relations soient apaisées. »
Souvent, cela prend racine dans des situations anodines, qui prennent une ampleur démesurée à cause d’une mauvaise communication. Aussi, cela peut venir de l’accumulation de petits événements et des non-dits qui s’installent. La situation s’envenime, car personne ne fait rien.
Alors, dans ces cas-là, il faut faire preuve d’une bonne intelligence pour accepter ses propres torts ET que les autres personnes reconnaissent aussi leurs torts. On fonctionne tous.toutes différemment mais il est toutefois possible de vivre sainement en équipe au quotidien. Cela demande des efforts pour bien vivre en communauté, c’est sûr, mais c’est possible.
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« Comment créer des relations de travail authentiques et saines ? »
Savez-vous identifier les comportements nuisibles pour gérer les conflits au travail ?
Si vous lisez cet article, j’en déduis que la gestion des conflits est un sujet qui vous intéresse. Si oui, laissez-moi vous présenter un roman qui traite spécifiquement des problèmes de relations entre les individus. Avec beaucoup d’humour.
Dans son roman Le jour où les lions mangeront de la salade verte, Raphaëlle Giordano évoque justement ce qu’elle appelle la « Burnerie ».
Voici un court extrait de son livre, qui illustre très bien ce qu’est la burnerie. « L’ensemble des comportements plus ou moins nuisibles auxquels presque tout le monde est confronté dans son quotidien, au bureau, à la maison, ou partout ailleurs. Un automobiliste ou un client passant injustement ses nerfs sur vous, un supérieur hiérarchique vous critiquant publiquement, un conjoint manquant de tact le plus élémentaire… »
Ce roman aborde ce sujet si délicat, avec une très belle plume. (Rares sont les romans de développement personnel que j’ai lu si agréablement, avec autant de richesse dans l’écriture.)
Au fil des pages, on est amené à réfléchir sur nos propres vies personnelles. D’abord sur les comportements des autres, et surtout sur nos propres agissements. On a beau penser « C’est toujours la faute des autres ! », en réalité les choses sont bien plus complexes. Nous pouvons tous et toutes avoir des comportements de « Burnerie », sans même nous en rendre compte.
C’est un excellent roman de développement personnel, qui se lit à vitesse grand V. Il vous parlera beaucoup si vous souhaitez vous améliorer sur la gestion des conflits. Avec vos collègues et dans votre vie personnelle. Pour être franc, il touche du doigt les réalités du quotidien, ce qui amène à devenir meilleur sur la gestion des émotions.
– Les gros conflits, qui perdurent sur le long terme
Il arrive aussi que les conflits prennent une telle ampleur que la communication est totalement rompue. Aucune possibilité d’arranger la situation. Cela fait souvent des mois que cela dure et chaque partie campe dur comme fer sur ses propres positions.
Dans les conflits d’une telle ampleur, la hiérarchie doit souvent intervenir pour essayer de trouver des solutions. L’impact sur la vie quotidienne de l’équipe devient tellement insupportable que cela vient empêcher les personnes autour de bien travailler. Tout le monde est impacté.
- Les personnes impliquées directement dans le conflit
- Les collègues qui gravitent autour, au sein de l’équipe de travail
- L’entreprise de manière générale car la qualité du travail est inévitablement tirée vers le bas. Voici un article de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), qui explique à quel point une mauvaise ambiance au travail représente un coût énorme pour l’entreprise.
Dans ce cas-là, comment désamorcer le conflit ? Évidemment, la communication peut être une solution, mais cela ne fait pas tout. Des actions devront être mises en place, avec le soutien de vos supérieurs hiérarchiques.
« Et comment faire quand le conflit implique justement avec mes supérieurs hiérarchiques ? » Alors là, je n’ai pas de solution toute faite à vous proposer, que je vous fournis grâce à ma baguette magique.
Chaque situation est spécifique et il y a souvent beaucoup d’éléments à prendre en considération. La seule chose que je peux vous conseiller, c’est d’agir, d’essayer de faire bouger les choses, peu importe la manière. Pourquoi ? Simplement parce que, si vous êtes vous-même dans une telle situation conflictuelle au travail, vous savez à quel point il est urgent pour votre santé mentale et physique de sortir de cette situation.
Est-ce que s’attarder sur tous les conflits en vaut vraiment la peine ? Gérer les conflits au travail
Nous venons de le voir, tous les conflits ne se valent pas. Certains doivent impérativement être réglés en profondeur, il en va du bien-être de certaines personnes. D’autres conflits, que nous avons évoqués dans les chapitres précédents, peuvent être neutralisés efficacement juste avec un peu de communication.
Le conflit fait partie des relations humaines. Il est possible d’en transformer certains de manière positive. On peut apprendre beaucoup de choses et évoluer dans une direction plus saine. Je vous l’accorde volontiers, tout le monde n’est pas doué pour exprimer sainement une situation conflictuelle. Toutefois, tout le monde est en mesure de faire des efforts et de s’améliorer sur ces points au fil du temps.
Je pense sincèrement qu’un des points de départ pour régler un conflit, c’est que les différentes parties impliquées doivent avoir la réelle envie de trouver une solution. Si seulement une personne fait des efforts, bien souvent, le conflit persistera. C’est très vrai au travail, et c’est tout aussi juste dans les relations personnelles avec nos proches. Gérer les conflits au travail, cela s’apprend et cela demande de l’énergie.
Ce qui est sûr, c’est que plus tôt on s’y prend, plus facile est la résolution du problème.
J’espère que cet article vous fera réfléchir sur les comportements des gens qui vous entourent, avec bienveillance, et aussi sur les vôtres.
Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt sur Trace Ta Carrière ! 🙂
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