Se lancer tête baissée dans son « rêve » ?
Vous êtes motivé(e) comme jamais à changer de métier ? Quand on se lance dans un nouveau projet professionnel, il y a une part de risque. « Et si cela ne marche pas ? » Ce qu’il faut anticiper avant de se lancer, de quoi s’agit-il ?
Dans les faits, le chemin pour y arriver est rarement comme on l’avait imaginé. Arriver d’un point A (votre situation actuelle) à un point B (votre situation rêvée) ne sera pas une ligne droite continue. Des événements imprévus vont venir créer un certain mouvement sur cette courbe, des fluctuations.
Ces évènements vont parfois accélérer les choses, ce qui sera très positif pour la concrétisation de votre projet personnel et professionnel. D’autres auront la fonction inverse. Ils seront des sortes d’obstacles à franchir. On peut les voir comme des « difficultés » bien entendu.
Chaque étape que vous devrez franchir sera grand en apprentissage sur vous-même et sur la « bonne manière de faire » à l’avenir. Vous vous améliorerez, tout simplement.
« C’est aussi simple que cela :
si je ne tente rien,
je n’apprends jamais rien. »
Hugo Prather, dans son ouvrage Notes to myself
Ces fluctuations sont rarement anticipées au départ. Elles font pourtant parti du jeu. 😉
Ne pas perdre de vue ses motivations profondes
Lorsque vous vous retrouverez dans une phase où vous croulerez sous les difficultés et les doutes (oui, oui, cela arrivera, peu importe votre projet), vous devrez garder à l’esprit vos motivations profondes. Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans une telle aventure ? Quelle vie voulez-vous obtenir en agissant de la sorte ?
Ne perdez pas de vue ces éléments. Ils serviront de carburant pour alimenter « la flamme » à l’intérieur de vous. Si la motivation est toujours présente, il faut persévérer et ne pas avoir peur d’emprunter des routes différentes.
Bien sûr, cela vous fera probablement sortir de votre zone de confort. C’est parfois désagréable, mais finalement, lorsque l’on prend du recul, les avantages et la satisfaction prennent le dessus.
Ce qu’il faut anticiper avant de se lancer – Exemple
Nous allons prendre l’exemple de Maeva pour illustrer ce phénomène.
Qui est-elle ? Maeva est une jeune femme de 30 ans, qui vit dans une grande ville. Professionnellement, elle exerce un métier où sa créativité n’a pas sa place. La sécurité de l’emploi que lui offre son métier lui plaît, mais ce n’est pas la passion pour autant. Elle en a conscience.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, lisez l’article
« Est-ce que j’aime mon métier ? »
Durant son temps libre, elle aime plus que tout la peinture. En effet, elle est douée dans ce domaine et son entourage trouve, au-delà des politesses bienveillantes, qu’elle a un réel talent.
Certaines de ses œuvres furent exposées dans des expositions près de chez elle et les retours furent très encourageants. Cerise sur le gâteau, plusieurs de ses toiles se vendirent à un prix intéressant.
Ainsi, elle a identifié un potentiel économique à sa passion. Il est possible de gagner de l’argent avec son art. Certes, elle n’a gagné que quelques dizaines d’euros, mais une brèche s’est ouverte dans son esprit. « C’est possible. »
Ce qu’il faut garder à l’esprit
Elle ne décide pas pour autant de se lancer à corps perdu dans un projet professionnel de ce type, sans y avoir réfléchi au préalable.
Plusieurs éléments sont en sa possession :
- La certitude qu’elle peut, au long terme, gagner financièrement sa vie avec ses œuvres.
- Une motivation inébranlable, qui se base sur sa plus grande passion.
Cependant, dans l’état actuel des choses, il lui manque une chose fondamentale : un plan, qui détaille les actions et les étapes à réaliser, pour réussir son projet professionnel.
Ce qu’il faut anticiper avant de se lancer : construire un plan
Ce plan doit clairement identifier :
- Les motivations profondes, qui justifient la « flamme » à la base de ce projet. Tout se base là-dessus. Dans les moments de doutes, il faudra retourner à ces fondamentaux, pour ne pas s’égarer.
- La situation précise à atteindre. Financièrement, professionnellement, géographiquement, etc. « Quelle est l’objectif final ou bien la destination finale à atteindre ? »
- Les étapes intermédiaires pour atteindre cet objectif. L’idée est de détailler au plus possible les actions que vous devez réaliser. Plus ces étapes seront précises, plus il vous sera facile de les réaliser.
- Le temps nécessaire pour réaliser ce projet. Un planning prévisionnel vous sera de la plus grande aide. Vous rendrez concret votre projet. Par exemple, pour l’étape 1, vous pensez consacrez 1 mois, pour l’étape 2, il vous faudra 2 mois, etc. Ainsi, vous aurez structuré temporellement votre projet professionnel.
- Les marges de manœuvres à prévoir. Ici, vous devrez identifier les risques inhérents à votre démarche. Quels éléments pourront venir vous « bloquer » ou bien « ralentir » dans votre projet ? Dans le cas où vous êtes réellement confronté(e) à ces contraintes, comment pourriez-vous arranger la situation, en limitant les aspects négatifs ?
Avant d’agir et de se lancer dans un tel projet, la réflexion est primordiale. Un tel plan est indispensable. Si vous ne le faites pas, vous prenez un risque. Dans tous mes articles, je vous invite à agir pour améliorer votre vie, mais je vous conseille toujours d’agir « intelligemment », en connaissance de cause.
Agir après réflexion
Revenons à notre exemple, avec Maeva.
Une fois qu’elle a clairement délimité son plan de carrière, il ne lui reste plus, si c’est réellement ce qu’elle désire, qu’à agir. Ainsi, Maeva, déterminée comme jamais à vivre une vie « qui lui correspond vraiment », a établi sur son plan que son objectif serait atteint en 2 ans. Elle souhaite vivre de sa passion pour l’art.
Malheureusement pour Maeva, et cela arrive très souvent, elle n’avait pas anticipé certains événements. Le premier est qu’elle est tombée malade sur une période de plusieurs mois, ce qui est venu ralentir la production de ses œuvres. Elle a pris du retard sur son projet. Elle ne pouvait pas prévoir à l’avance cet incident, cela fait partie des choses imprévues qui arrivent. Les marges de manœuvres sont utiles ici.
Ensuite, pour réaliser une étape de son projet, elle avait établi qu’il lui faudrait seulement 2 semaines pour trouver un local « professionnel » pour réaliser ses peintures et accueillir les potentiels acheteurs.
Or, la réalité du terrain est tout autre. Dans sa ville, il est très difficile de trouver un local de ce type. La demande est très forte et les locaux s’arrachent en seulement quelques jours. Ainsi, il lui a fallu 3 mois pour trouver son local convenable. Il s’agit d’une contrainte qu’elle aurait pu anticiper.
Ce qu’il faut anticiper avant de se lancer pour mieux gérer l’imprévu
Par le biais de cet exemple, nous pouvons voir que nous devons nous laisser une marge de manœuvre pour laisser la place aux événements « imprévus » (qui arrivent toujours).
Pour aller plus loin sur ce point, lisez l’article
« Pourquoi ton projet ne ressemblera pas à ton idée de départ ?»
Aussi, nous devons clairement identifier les contraintes sur lesquelles nous pouvons agir, sans être « trop ambitieux » sur les délais. Mieux vaut prévoir trop large que trop court dans ce cas-là.
Toutefois, le fait de s’être trompée sur certains points est une bonne chose dans le fond pour Maeva.
« Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon. »
Christophe André, dans son ouvrage Et n’oublie pas d’être heureux
Elle a appris de ses erreurs. Cela est venu la « former » en se confrontant aux réalités du métier. Ainsi, elle a progressé et mûri.
Laisser de la place aux imprévus
Finalement, après plusieurs mois, Maeva réussit à vendre des toiles. Elle continue de peindre et d’en faire son activité principale. Quelques clients sont intéressés par ses œuvres et le bouche à oreille commence à impacter favorablement ses ventes. Il y a une réelle progression. Lente, mais certaine.
Tout cela est extrêmement encourageant pour la réussite de son projet professionnel, mais ce n’est pas suffisant pour vivre correctement sur le court terme. Elle pioche chaque mois dans ses économies et cela n’est pas viable.
Elle se retrouve dans une situation de choix : « Soit j’arrête tout mon projet (car cela ne marche pas aussi vite que je l’espérai, même si je sais qu’avec le temps, les choses iront dans le bon sens), soit je décide de faire un compromis qui m’enchante moyennement, pour subvenir à mes besoins financiers sur le court terme, tout en sachant que le futur sera plus prospère. »
La passion est toujours là, mais c’est financièrement que cela coince pour elle.
S’adapter aux contraintes réelles
Elle décide alors de faire un compromis. Son expérience professionnelle passée et ses diplômes ne sont pas perdus. Elle a aussi la certitude que son activité de peinture marchera au long terme. Elle ne veut pas lâcher cela.
Alors, une solution (parmi d’autres) qui lui convient personnellement est de trouver un « mi-temps » dans son ancien domaine professionnel, pour lui garantir une rentrée d’argent fixe et régulière, le temps que son activité de peinture décolle pleinement.
« Je ne suis peut-être pas allé là où j’avais l’intention d’aller,
mais je pense que je me suis retrouvé là où je voulais être. »
Douglas Adams, dans son oeuvre Guide du voyageur intergalactique
S’auto-former sur les bases du monde professionnel
Quand l’idée m’a pris un beau jour de lancer mon blog, je n’y connaissais strictement rien au monde de l’entrepreneuriat. J’ai décidé de me procurer des livres sur le sujet, en plus des vidéos de formation que je visionnais.
Je recherchais des outils clés en main, le plus synthétique possible, pour gagner un maximum de temps et aller à l’essentiel. Devinez quoi ? C’est exactement ce que j’ai trouvé dans le livre Le personal MBA de Josh Kaufman.
A mon sens, il s’agit DU livre pratique sur le monde de l’entrepreneuriat. Tous les aspects du monde de l’entreprise y sont détaillés : gestion, finance, marketing, vente, management… Oui, on doit forcément mettre les mains dans le cambouis un jour ou l’autre quand on se lance.
Les conseils qui y sont donnés sont d’une grande qualité. Je les applique au quotidien dans mon entreprise. D’ailleurs, je retourne régulièrement feuilleter les chapitres qui me sont utiles au fil des jours.
Il s’agit bel et bien d’un livre qui se picore, au fil des besoins et des curiosités. Il y a ÉNORMÉMENT de contenu dans ce livre. Mettez ce bouquin entre les mains de toute personne qui souhaite créer son entreprise, il n’en sera que ravi. C’est mon avis tout du moins. 🙂
Ce qu’il faut anticiper avant de se lancer, la nécessité de s’adapter
Ce choix ne l’enchante guère. Elle peut être emprise d’une impression de « régression ». Or, il n’en est rien. Ce n’est que temporaire. Il s’agit d’adaptation.
Rappelez-vous, au début de l’article, je vous évoquais le fait que pour arriver d’un point A à un point B, les choses ne se déroulent jamais comme prévues. Ainsi, le fait de reprendre un travail plus « sécurisant » est une fluctuation dans son projet. Ce n’est que temporaire, mais il s’agit d’un obstacle à franchir.
Nos décisions ne sont pas définitives, mais elles nous permettent d’affiner notre vision de ce qu’il faut anticiper avant de se lancer. Votre capacité d’adaptation sera un grand atout pour faire face aux imprévus dans votre nouveau projet professionnel.
Pour les entrepreneurs, si vous voulez des conseils davantage techniques, sur la création d’entreprise, vous pouvez consulter l’article écrit par le journal Les Echos.
Pour vous aider à définir ce que vous voulez faire de votre vie professionnelle, à l’aide d’exercices concrets, je vous invite à recevoir gratuitement le guide que je vous propose sur ce site : « Faire le point sur sa vie professionnelle et personnelle (4 exercices) ».
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Merci à vous pour la lecture de cet article et à très vite 😉